L’euro reste sous pression face au dollar après avoir fait l’objet de vives discussions lors du G20 qui réunissait les grands argentiers à Washington ce week-end. Après avoir rebondi de 1,7% la semaine dernière, l'euro repart à la baisse et chute de 0,58% face au dollar, à 1,0742. Il redonne par ailleurs 0,54% face au yen, à 127,83 yens.
Le communiqué officiel publié à l'issue de la rencontre de ce G20 Finances n'a pas fait l'impasse sur ce sujet épineux, en s'inquiétant ouvertement de la "volatilité" des taux de change, qualifiée de "défi" pour l'économie mondiale.
Dans un message clairement destiné aux marchés et aux partenaires de la zone euro, le Français Michel Sapin a plaidé pour une "stabilité" de l'euro à son niveau actuel.
Car force est de constater que l’appréciation continue du dollar rebat les cartes économiques et financières dans le monde, comme en témoigne l’impact des variations de change sur les publications trimestrielles.
Si elle profite aux exportateurs hors des Etats-Unis, elle risque de peser sur la croissance américaine et de compliquer la situation des Etats ou entreprises endettés en dollars. Inversement, la chute de l ‘euro est une bonne nouvelle car elle redonne de la compétitivité prix aux entreprises du vieux continent.
Alors qu’il se négociait autour des 1,39 dollar en mai 2014, l'euro n'a cessé depuis de glisser vers la parité et cote aujourd'hui autour de 1,08 dollar. La raison de cette chute de la devise européenne n’est autre que la divergence des politiques monétaires , avec aux Etats-Unis la perspective d’un resserrement, qui se matérialiserait par une hausse des taux directeurs avant la fin de l’année, tandis qu’ en Europe à l’inverse, la BCE s’est lancée dans un vaste programme d'assouplissement monétaire via la forme de rachat d’actifs.
