Mardi 21 avril

L’euro est à nouveau sous pression, plombé par l’absence d’avancées sur le front des négociations avec la Grèce et ses créanciers, et par des perspectives économiques allemandes décevantes. La monnaie unique européenne perdait 0,34% contre le billet vert, mais parvenait à rester autour du seuil des 1,07$. L’euro perd également 0,23% face à la devise japonaise, à 127,77 yens.

D’abord, et contrairement aux attentes, les perspectives économiques des analystes financiers et des investisseurs institutionnels en Allemagne se sont détériorées en avril par rapport au mois précédent, selon l'institut de conjoncture allemand ZEW. L'indicateur économique avancé ZEW est ressorti à 53,3 en avril, contre 54,8 en mars. Il s'agit de sa première baisse depuis le mois d'octobre 2014. Une baisse qui n’était pas prévu, ce qui pèse logiquement sur le cours de la devise européenne.

Mais au delà du recul de la confiance des investisseurs pour la première économie européenne, c’est « surtout l'absence de nouveau développement tangible sur la Grèce ont pesé sur l'euro », analysent les analystes de Saxo Banque.

'Si l'économie allemande est en bonne forme, la faiblesse actuelle de l'économie mondiale pénalise les perspectives en matière d'exports et réduit la possibilité d'une nouvelle amélioration de la situation', commente l'institut économique de Mannheim.

Mais c’est l’impasse des négociations entre la Grèce et ses créanciers qui renforce l’aversion au risque. Faute d’accord de dernière minute avec les autres pays membres de la zone euro, le défaut de paiement deviendrait alors une hypothèse à prendre au sérieux.

'Le pays pourrait ne pas pouvoir payer ses fonctionnaires à la fin du mois et rembourser une échéance importante du FMI le mois prochain (950 millions le 12 mai)', rapporte Aurel BGC.

Le gouvernement grec a d’ailleurs crée la surprise hier soir en publiant un décret obligeant les organismes publics, comme les entreprises publiques et fonds de pension publics, à transférer leurs réserves de liquidités à la banque centrale, dont les réserves continuent à s'assécher. Pour justifier ce transfert forcé, le gouvernement grec a invoqué « des besoins extrêmement urgents et imprévus » ce qui renforce l’inquiétude des marchés

La plupart des experts estiment que les coffres d'Athènes seront entièrement vides dans quelques semaines, alors que le pays doit non seulement assurer le fonctionnement de l'Etat et des services publics, mais aussi rembourser, le 12 mai prochain, un prêt de 747 millions d'euros au FMI. Ces tensions se traduisent d'ailleurs sur le rendement de l'obligation d'Etat grecque à 10 ans, qui a plus que doublé depuis l'automne en passant d'environ 6% à plus de 13%, du jamais vu depuis fin 2012.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Pendant la canicule, cap sur la Scandinavie !
    14/08/2025
  • visuel-morning
    La valeur de la semaine : Emeis
    01/08/2025
  • visuel-morning
    Comment déclarer vos revenus locatifs ?
    30/04/2025
  • visuel-morning
    Reprise du marché immobilier : est-ce le bon moment pour investir ?
    04/04/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt