Jeudi 04 juin

Que de volatilité sur le marché des obligations souveraines ! Ces dernières se détendent enfin après la spectaculaire hausse de la veille. L’obligation à 10 ans de l’Allemagne remonte la pente tandis que le taux, (qui évolue en sens inverse du prix de l’obligation) revient sous le seuil des 0,9%. La détente est même assez forte sur le bund avec un 10 ans allemand qui chute de plus de 80 points de base.

Idem pour l’obligation française, qui revient à 1,13% contre 1,2% la veille. À titre de comparaison, la mi-avril, le taux d’emprunt français à 10 ans était encore à seulement 0,35%, soit une spectaculaire remontée des taux.

Une détente salutaire pour les marchés actions qui remontent la pente en fin de séance après avoir dévissé dans la matinée en réaction à l’envolée spectaculaire des taux d'emprunt d’État européens qui ont connu leurs plus fortes progressions quotidiennes depuis plus de 15 ans. De quoi craindre que le retour à des taux "normaux" après des années de taux zéros ou négatifs ne se fasse dans la douleur. En effet, l’impact d’une remontée des taux, si elle venait à durer ou à s’accélérer, provoquerait non seulement d’énormes secousses sur les marchés, mais surtout elle renchérirait le poids de la dette et pèserait sur notre déficit.

Par ailleurs, la remontée des taux obligataires en Europe pourrait inciter les investisseurs à revenir vers ces actifs en quittant les marchés Actions vers lesquels ils s’étaient éventuellement tournés à défaut de rendements convenables sur les actifs à taux fixe.

Le coup d’envoi de la remontée des couts d’emprunts est lié à l’anticipation de la fin de la politique monétaire européenne qui devrait avoir lieu en septembre 2016… ce que Mario Draghi a toujours annoncé, à condition bien sûr que les anticipations d’inflation remontent la pente. Et c’est justement ce qui se passe. Après plusieurs mois en territoire négatif, l’indice des prix à la consommation, est enfin repassé positif en avril, avec une hausse de 0,3%.

Une bonne nouvelle en soi car cela éloigne le risque d’une déflation en zone euro, mais une mauvaise nouvelle pour les marchés qui apprécieraient que les politiques monétaires ultra accommodantes se poursuivent ad vitam. Or, ces politiques monétaires sont exceptionnelles, elles ont été mises en place dans un but précis : faire remonter les anticipations d’inflation à 2%. Et si Mario Daghi le président de la BCE y parvient, alors le QE n’aura plus de raison d’être. L’angoisse pour les marchés accros aux milliards de liquidités déversées chaque mois.

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