Vendredi 19 juin

Le secteur bancaire grec pâtit de l’absence d’avancées dans les négociations entre la Grèce et ses créanciers. La Banque centrale européenne (BCE) a relevé pour la deuxième fois en trois jours le montant des liquidités d'urgence disponibles pour les banques grecques, confrontées à des retraits massifs de la part des épargnants en raison de l'impasse des négociations.

Malgré la menace du défaut de paiement, l’euro résiste étonnamment bien. Il reste largement au-dessus des 1,13$, ne cédant que 0,35%, à 1,1331$. Pourtant, la situation est explosive. La Grèce doit en effet rembourser 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) d’ici le 30 juin. Elle risque de ne pas y arriver si elle ne parvient pas à s'entendre d'ici là avec ses créanciers sur un programme de réformes en échange du versement de leur aide.

La BCE a indiqué de son côté qu’elle examinera à nouveau la situation des banques grecques qui risquent d’être confrontés à un assèchement des liquidités si aucun accord n’est trouvé.

Ces derniers se retrouveront aussi au sein de l'Eurogroupe lundi à 13h00 GMT pour préparer le sommet censé débuter quatre heures plus tard.

Face à cette situation, qui pourrait conduire à un défaut de la Grèce sur sa dette suivie d'une sortie de la zone euro, les Grecs craignent l'instauration d'un contrôle des capitaux qui limiterait leurs retraits d'argent.

Selon des sources bancaires, les grecs auraient retiré plus d'un milliard d'euros de leurs comptes en une seule journée, ce qui porte à trois milliards le montant total des retraits depuis le début de la semaine. Cela représente environ 2,2% des dépôts bancaires des ménages et des entreprises en Grèce à fin avril.

Le mécanisme européen des liquidités d'urgence (ELA) maintient pour l'instant le système bancaire grec à flot et la BCE ne cesse semaine après semaine de relever le plafond des fonds disponibles. Or le pays n’a accès aux liquidités d'urgence uniquement dans le cadre du programme d'aide financière. Or ce programme prend fin officiellement le 30 juin et les créanciers de la Grèce menacent de ne pas le prolonger si le gouvernement d'Alexis Tspiras, élu sur la promesse de mettre fin aux politiques d'austérité, ne présente pas des réformes conformes à leurs souhaits.

Le fait que la BCE ait décidé d'examiner à nouveau lundi le montant des liquidités d'urgence semble indiquer que l'institut de Francfort n'est pas certain que les banques grecques pourront fonctionner au-delà.

Le gouvernement grec d'Alexis Tsipras et ses créanciers continuent pourtant de camper sur leurs positions. Pour Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, les Grecs semblent croire que "quelqu'un en Europe pourra à la fin sortir un lapin du chapeau". "Mais ce n'est pas le cas", a-t-il dit au magazine allemand Der Spiegel.

La situation restait bloquée à l'aube du week-end, mais il va falloir trouver rapidement une solution pour ne pas effrayer les marchés.

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