Alors que la planète finance a les yeux rivés sur la Grèce et attend prudemment le résultat du référendum de dimanche, le président de la Fédération bancaire hellénique a tiré la sonnette d’alarme.
Malgré l’urgence de la situation, l’euro résiste étonnamment bien. Il continue de flirter autour du seuil des 1,11$ en légère hausse de 0,15%. Il redonne en revanche un peu de terrain (-0,29%) face au yen, pour s’échanger à 122,69 yens.
Pourtant, les raisons ne manquent pas de s’inquiéter. Le secteur bancaire grec concentre l’essentiel des inquiétudes. « Les liquidités sont assurées jusqu'à lundi et ensuite cela dépendra de la décision de la BCE", a dit Louka Katseli. "Le matelas de liquidités dont nous disposons est d'environ un milliard" ce qui est très peu. La BCE se réunira pour se prononcer sur l'accès des banques grecques au mécanisme des liquidités d'urgence. Mais si elle décide de ne pas relever le plafond des liquidités octroyées aux banques, la panique risque de contaminer rapidement le secteur bancaire.
Quoi qu’il en soit, les négociations risquent de prendre encore du temps selon le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
Après le référendum, "les Grecs peuvent faire une demande pour ouvrir des négociations", mais celles-ci auraient lieu "sur une base complètement nouvelle et dans un contexte dégradé", a prévenu Wolfgang Schäuble.
"Cela va prendre un moment", a-t-il ajouté, selon des extraits de l'interview mis à disposition par Bild vendredi. S'il était question d'une nouvelle aide, ce ne pourrait être que "selon le principe clair: soutien en échange de véritables contreparties", à savoir "des réformes", a asséné M. Schäuble.
"Et je sais déjà que ce seraient des négociations très difficiles, car la situation a empiré de manière dramatique en Grèce ces dernières semaines", a –t-il conclu.
