Goldman Sachs Group, la banque qui a maquillé les comptes de la Grèce en 2009 pour qu’elle remplisse les critères d’intégration dans la zone euro, a dévoilé une chute vertigineuse de ses bénéfices. Le bénéfice trimestriel a été réduit de plus de moitié, conséquence d'un trading morose et de frais juridiques en forte hausse. L' action redonnait du terrain à l'ouverture de Wall Street.
Le bénéfice net a été de 916 millions de dollars, soit 1,98 dollar par action, au deuxième trimestre clos le 30 juin contre 1,95 milliard (4,10 dollars) un an auparavant.
Durant ce trimestre, Goldman a enregistré pour 1,45 milliard de dollars de provisions nettes liées au règlement de litiges et à des questions réglementaires. L'année passée à la même époque ces provisions représentaient 284 millions de dollars. La hausse des provisions pour amendes a donc été réévaluée en nette hausse.
Ces provisions ont largement ponctionné les résultats de la banque et réduit le résultat par action de 2,77 dollars.
La division trading obligataire, des changes et des matières premières (FICC) a quant à elle chuté de 28% à 1,60 milliard de dollars.
Le consensus donnait un BPA de 3,89 dollars mais on ne sait pas dans l'immédiat s'il est comparable au BPA publié.
"Alors que l'incertitude dans l'Union européenne a affecté la confiance des investisseurs, bon nombre de nos activités ont continué de tirer parti d'un contexte économique généralement meilleur", a dit le directeur général Lloyd Blankfein.
Le revenu tiré du placement de titres a augmenté de 9% à 595 millions de dollars, tandis que le revenu de la banque d'investissement, qui regroupe les fusions et acquisitions, le placement d'emprunts et d'actions, a augmenté de 13% à 2,02 milliards de dollars.
Goldman Sachs occupait le premier rang mondial dans les fusions et acquisitions et le placement de titres au premier semestre 2015, selon des données de Thomson Reuters. Mais les amendes et placements hasardeux sur les devises et obligations ont largement amputé le bénéfice net.
L'action était en baisse de 1% dans les premiers échanges.