-22,8% ! Le réveil est difficile pour la Bourse d’Athènes après cinq semaines portes closes ! C’est la plus forte baisse de l’histoire de l’Athènes Stock Exchange, l'indice principal de la place financière grecque. Les bancaires, et c’est logique, sont en première ligne de la purge, notamment l'action de la Banque nationale de Grèce, première banque commerciale du pays qui cède 30%, soit le maximum autorisé sur une seule séance.
Les bancaires, qui ont focalisé toutes les inquiétudes alors que les Grecs s’étaient prononcés majoritairement en faveur du « Non » lors du référendum du 5 juillet. Trois lettres lourdes de conséquences puisque cette décision avait précipité les retraits aux distributeurs de billets puis aux guichets des banques. Dans la crainte d’un effondrement du système bancaire, le gouvernement grec avait alors mis en place un contrôle des capitaux et décrété la fermeture des banques. Ces dernières ont rouvert leurs portes, le 20 juillet.
Une semaine avant, la Grèce et ses pourvoyeurs de fonds avaient conclu un accord afin de négocier un troisième plan d'aide au pays. Mais les discussions restent au point mort, en raison notamment de divergences entre créanciers sur un allègement de la dette publique grecque. Si la France, le FMI et la Banque centrale européenne se prononcent en faveur de cette option, l’Allemagne quant à elle y reste farouchement opposée.
Prochain grand rendez-vous, le 20 août, date à laquelle le gouvernement grec devra adopter le troisième plan d’aide sur trois ans de plus de 80 milliards d’euros. C’est également ce jour-là qu’Athènes devra faire un nouveau chèque à la BCE d’un montant de 3,2 milliards d’euros…
A Paris, le CAC tient le choc, soutenu par un indice PMI manufacturier dans l'Eurozone meilleur que prévu à 52,4 en juillet. L'indice parisien progresse de 0,3% à un cheveu des 5 100 points.
