Le bundestag, la chambre basse du parlement allemand a accordé une nouvelle chance à Athènes, en donnant son feu vert au troisième plan d'aide à la Grèce, malgré la fronde d'une partie des élus conservateurs. La Grèce devrait ainsi obtenir le déblocage d'une aide de 13 milliards d’euros d'ici la fin de semaine.
Le plan, d'un montant de 86 milliards d'euros, a été approuvé par 454 voix contre 113 et 18 abstentions. Une amélioration comparée au dernier vote le mois dernier qui avait recolté 119 votes contre.
Selon le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble "Evidemment, avec l'expérience de ces dernières années et de ces derniers mois, il n'y a pas de garantie que tout marchera et le doute est permis. Mais, dans la mesure où le Parlement grec a déjà adopté une grande part des mesures, il serait irresponsable de laisser passer la chance d'un nouveau départ en Grèce", a-t-il déclaré juste avant la ratification du plan d’aide.
Si tous les Parlements de la zone euro approuvent le plan, 13 milliards d'euros devraient être versés dès jeudi à Athènes, qui pourra ainsi honorer une partie de ses dettes arrivées à échéance, et dix milliards supplémentaires devraient aller à la recapitalisation des banques grecques.
Reste la question d’une participation du FMI jugée essentielle par Berlin. Or, Le FMI a fait de l’allégement de la dette grecque, une condition nécessaire pour participer.
A la restructuration, Angela Merkel préfère l’option d'allonger la maturité de la dette et d'en réduire les taux d'intérêt.
Alors que les parlementaires espagnols, estoniens et autrichiens ont déjà donné leur feu vert, c’est au tour des Pays-Bas, de donner leur aval. Si une motion de censure devrait être déposée par le Parti pour la liberté de l'europhobe Geert Wilders, il y a peu de chances que celle-ci aboutisse. Athènes devait donc obtenir une tranche d’aide de 13 milliards d’ici la fin de semaine.