Les marchés poursuivent leur dégringolade à mesure que les doutes sur la croissance mondiale se confirment… Le CAC clôture pour la cinquième séance consécutive sur une lourde perte de -3,19%. L'indice parisien revient à 4630 points, ce qui porte sa chute hebdomadaire à 6,57%. Signe que l’aversion au risque revient en force, les volumes ont été particulièrement fourni avec 5,4 milliards échangés sur le CAC. Autre signe de nervosité, les investisseurs ont délaissé les actions pour se réfugier sur les obligations souveraines notamment allemande et française.
Après la chute du secteur manufacturier en Chine, tombé au plus bas depuis 6 ans et demi, c’est au tour du secteur manufacturier américain d’inquiéter les investisseurs. Wall Street accuse le coup, le DJIA perd 1,76% à la mi-séance et revient sous le seuil des 17000 points. Mais le mouvement le plus impressionnant se joue sur le billet vert qui s’inscrit en forte baisse, signe que les investisseurs pensent que la Fed ne prendra pas le risque de relever ses taux directeurs dès septembre.
C’est la conjoncture économique mondiale qui inquiète les opérateurs entre volatilité des devises, chute des matières premières, et le ralentissement des deux premières puissances mondiales, la Chine et les Etats-Unis.
Du coté des valeurs, pas un seul titre ne parvient à se hisser en territoire positif sur le CAC.
Meilleure performance du SBF 120, Maurel et Porm profite de rachat à bon compte pour grimper de 1,56%, à 4,61 euros.
Lanterne rouge du SBF 120, Ingenico chute de 6,23%, à 116,55 euros.
Parmi les plus fortes baisses se distingue également Natixis qui abandonne 5,29%, à 5,57 euros.
Sur le marché des changes, beaucoup de mouvement ! L’euro s’adjuge 0,97%, et s’installe confortablement au-dessus du seuil des 1,13$, à 1,3350 $. Signe de l’aversion au risque, il recule en revanche de 0,11% face au yen, à 138,54 yens. De fait, le yen, considéré comme une devise refuge s’apprécie face à l’ensemble des devises tandis que l’euro reste à peu près stable. Mais c’est surtout le dollar qui s’inscrit en forte baisse. Il chute de 1,11% face au yen, pour atterrir à 122 yens, signe que les marchés parient sur un regain de prudence de la Fed qui pourrait s’abstenir d’intervenir en septembre, par crainte de déstabiliser une économie fragile car plomber par un billet vert trop fort.
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