Une fois de plus la tradition du mois d'août a été respectée. Les places financières mondiales ont violemment chuté: L'indice parisien a réalisé sa pire performance hebdomadaire depuis 8 mois, et n'est plus en hausse que de 8,3% en 2015. Les marchés américains sont eux aussi en territoire négatif, avec un Dow Jones qui a perdu plus de 10% depuis son plus haut de l’année. Et ce matin encore, l’Asie évolue dans le rouge vif. -8% à Shanghai, -4,6% à Tokyo. « La peur revient sur les marchés » titre les Echos.

SPIRALE DEFLATIONNISTE

La Chine, même si il elle cristallise l’ensemble des inquiétudes des investisseurs, n'explique pas tout. Le monde est entré depuis 2008 dans une phase majeure de déflation. Les banques centrales sont parvenues à freiner la chute, voire à provoquer une hausse des actifs, souvent spéculative comme en Chine ou dans les biotechs. Mais cet impact ne pouvait pas durer éternellement.

ONDE DE CHOC

Le premier choc a atteint les matières avec un effondrement spectaculaire du pétrole qui a perdu près de 60 % depuis l’été dernier. Les pays émergents ont été entraînés ensuite dans la tourmente. Reste à savoir maintenant si les banques centrales pourront continuer à empêcher la chute logique de la valeur des actifs.

CHUTE DES MATIÈRES PREMIÈRES

En baisse de 60% sur un an, le baril de pétrole se rapproche de son plus bas depuis mars 2009 et se négocie désormais sous le seuil fatidique des 40 dollars. Le «super-cycle» des matières premières, qui a conduit à une envolée des prix dans le sillage de l’explosion de la demande des pays émergents semble désormais bien loin. Et si la chute du pétrole est une bonne nouvelle pour le consommateur français, elle a des conséquences meurtrières pour les pays producteurs. A 40$ le baril quasi aucun pays exportateur n’équilibre ses comptes.

LES RAISONS DE LA CHUTE

Elles sont nombreuses : La Chine qui tourne au ralenti, la hausse du dollar qui renchérit mécaniquement le prix du baril, ou encore les Etats-Unis, qui inondent le marché avec leur pétrole de schiste. Et plus récemment, l’Iran qui va retrouver sa place au sein des principaux producteurs mondiaux de pétrole. La levée des sanctions occidentales contre le pays va en effet permettre à l'Iran, ex-pestiféré, de redevenir un acteur majeur au sein de l’OPEP.

DANS LA TOURMENTE

Les pays émergents sont secoués. Entre la chute des matières premières, la volatilité de leurs devises et leur principal partenaire commercial qui cale, les BRICS sont soumis à un contexte macroéconomique très difficile. Les turbulences continuent ce matin en Asie: - Jusqu'à -10% à Shanghai en séance... Les marchés décrochent de concert, poursuivant ainsi la dégringolade des marchés mondiaux, minés par l'absence totale de visibilité sur la conjoncture mondiale.

LA COURSE AUX VALEURS REFUGES

Les craintes sur la croissance et la peur de la déflation ont provoqué une envolée de 45% de l‘indice de la peur, le VIX. Une nervosité qui a poussé les investisseurs à empocher une partie de leurs bénéfices. Résultat, les fonds d’actions ont subi des sorties nettes de 8,3 milliards la semaine dernière, les plus importantes depuis quinze semaines. L’aversion au risque au incite les investisseurs à se reporter sur les actifs refuges, principalement sur les obligations d’Etats (Allemagne, France, Etats-Unis) mais aussi sur la relique barbare, l’or.

DIVORCE CONSOMME

Entre les Français et le Livret A. Le livret d’épargne a encore subi ce mois-ci une décollette nette de 970 millions d’euros. Un mouvement qui devrait se poursuivre, car avec un rendement de 0,75%, le livret A n’attire plus les foules. Les épargnants se tournent logiquement vers l’assurance-vie, dont les rendements sont plus attractifs. MonFinancier vous invite à découvrir les nombreuses qualités, du nouveau placement chouchou des français. Consultez notre comparateur en ligne pour découvrir quel contrat correspond le mieux à vos besoins en cliquant ici .