S’il fallait un signe que les économies émergentes ne sont plus l’eldorado qu’ils étaient, la contraction de l’économie brésilienne en est un. Le PIB s'est contracté de 1,9% au deuxième trimestre, le deuxième d'affilé. L'économie est donc officiellement entrée en récession. Le moteur de la croissance, l’investissement est complétement en panne avec une chute de 8%, la plus forte depuis la création de la statistique.
La baisse du produit intérieur brut (PIB), est plus marquée qu'attendu puisque les économistes prévoyaient en moyenne une contraction de 1,7%.
Si on entre dans le détail, c’est l’investissement qui inquiète le plus. Les chiffres du deuxième trimestre dévoilent une chute de 8,1% de l'investissement, son huitième trimestre consécutif de baisse, une série sans précédent depuis le début du suivi de la statistique en 1996.
La consommation des ménages a quant à elle diminué de 2,1% d'un trimestre sur l'autre avec la montée du chômage, au plus haut depuis cinq ans, et de l'inflation, qui avoisine 9%.
En rythme annuel, le recul du PIB a atteint 2,6% sur avril-juin alors que le consensus le donnait à 2,0%.
Une difficulté de plus pour le gouvernement de Dilma Rousseff, accusé de corruption, et dont la popularité est tombée sous 10%.
Le gouvernement mène par ailleurs une politique économique d’austérité qui passe mal, car marque par une réduction des dépenses publiques, et une hausse des prélèvements obligatoires, avec en toile de fond des scandales de corruption.