Semaine importante pour la Grande Bretagne
Une semaine décisive même. A tout seigneur, tout honneur. Commençons par la reine Elisabeth qui demain fêtera ses soixante-trois ans, sept mois et deux jours sur le trône d’Angleterre et battra le record se grand-mère la Reine Victoria. Trois jours plus tard c’est le parti Travailliste qui va élire son leader et pourrait enterrer définitivement le blairisme. Si Jeremy Corbin est élu c’est barre à gauche toute, Corbyn c’est Mélenchon sans l’agressivité et avec la politesse. Ce serait le come back du Labour version marxiste années 70.
Un adversaire difficile pour Cameron
Oui et non. Car un parti travailliste très à gauche laisse le centre ouvert et risque de se marginaliser. Pour Cameron aussi les semaines sont difficiles. L’économie va bien,très bien même, mais son problème à lui c’est l’Europe et ce fichu référendum sur lequel il s’est engagé et dont il ne peut pas se dépêtrer. Il a demandé cette semaine expressement aux patrons et aux leaders économiques d’arrêter de faire des déclarations enflammées en faveur du maintien dans l’Union Européenne ?
Pourquoi, puisqu’il est lui-même favorable au maintien ?
Dans un sondage ce week end, les partisans du Brexit ont dépassé les partisans du maintien. Si Cameron veut convaincre les Anglais, il doit obtenir des concessions significatives de la part de l’Europe. Avec des négociations qui vont commencer dès décembre. Et si l’Europe sait que les patrons Anglais lui sont favorables, elle sera moins encline à faire ces concessions. Cette semaine, la Grande Bretagne s’engage sur une voie qui pourrait avoir des conséquences spectaculaires pour elle mais aussi pour nous en Europe, avec la même reine certes mais avec un virage à gauche et un virage anti Européen.