Terminé les télécoms pour Vivendi ? Si en France, le groupe s’est délesté de l’opérateur SFR, en Europe du Sud, par contre, la situation est bien différente. Vivendi entendrait se renforcer au capital de Telecom Italia dont il est déjà le premier actionnaire avec environ 15,5 % du capital. Selon ‘Les Echos’, le groupe piloté par Vincent Bolloré serait à la recherche de blocs d’actions Telecom Italia pour monter à 20% du capital. Le groupe français discuterait en parallèle avec le gouvernement italien pour que cette opération se déroule dans les meilleures conditions.
Le « Sud » en ligne de mire
Vivendi ne cache plus ses ambitions en Europe du Sud. Déjà propriétaire de plus de 15% du capital de Telecom Italia, le groupe dirigé par Vincent Bolloré chercherait à monter autour de 20 %. Un scénario qui paraît « vraisemblable », rapporte ‘Les Echos’, citant une source proche du dossier dans la mesure où la semaine passée, Vivendi avait déjà informé la Consob, le gendarme boursier italien qu'il relevé sa part 14,9% à 15,48% dans l'opérateur télécom transalpin.
Si les intentions de pousser ses pions en Italie sont bien là, Vivendi ne serait pas trop gourmand pour autant, « sachant qu'il n’y aurait pas de volonté de lancer une OPA, sur une cible jugée trop difficile à digérer ». Le groupe devra quand même débourser environ un milliard d’euros supplémentaires. Rappelons que Vivendi dispose d’une trésorerie confortable de près de 9 milliards d’euros grâce aux multiples cessions récentes, à l’image des opérateurs SFR en France et GVT au Brésil.
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Coup double
Cette opération aurait un double intérêt pour Vivendi. Telecom Italia a en effet été identifié comme un bon placement financier, la société étant susceptible de faire l’objet d’une OPA puisque sa valorisation restant l’une des plus attractives d’Europe. Par ailleurs, en tant qu’actionnaire de référence de Telecom Italia, Vivendi peut capter une base de clients dans le monde de 150 millions de personnes et ensuite essayer de diffuser ses contenus audiovisuels fabriqués par Canal+ et Universal Music à destination de cette clientèle.
Vivendi ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Le versant « Sud » du globe est le nouveau terrain de jeu de la société pilotée par Vincent Bolloré. Vivendi étend son influence en Espagne où il a pris un petit ticket de 1% dans Telefonica, un mastodonte de 300 millions de clients en Espagne, mais aussi en Amérique du Sud.