Les publications trimestrielles des grandes multinationales battent leur plein aux Etats-Unis, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont pour la plupart en déca des attentes du consensus. Encore une fois, c’est la vigueur du dollar qui plombe les résultats.
Que ce soit Wal-Mart le géant de la grande distribution, Coca-cola ou encore le laboratoire Johnson&Johnson, tous pointent du doigt l’impact défavorable du dollar sur leurs résultats. Si les chiffres d’affaires continuent de croitre en volume, nombre de multinationales ont du émettre des profit warning pour prendre en compte le cout du renchérissement du billet vert dans leurs prévisions de bénéfices.
Dernier en date, IBM, le géant de l’informatique perd 5% à Wall Street après avoir annoncé une baisse de 14% de son chiffre d’affaires. Le groupe explique cette contreperformance par la vigueur du dollar et le manque de dynamisme de l'activité en Chine, où les ventes ont chuté de 17% au troisième trimestre. Preuve que c’est surtout la force du dollar qui plombe les comptes, le management souligne que hors effets de change, les revenus affichent un recul limité à 1%.
Quoi qu’il en soit, avec les publications outre-Atlantique, le marché a la confirmation que le renforcement de la devise américaine plombe la compétitivité des entreprises et pèsent sur les bénéfices dégagés.
Or la tendance haussière du billet vert ne devrait pas faiblir pour l’instant car le marché se prépare à la première hausse des taux directeurs de la banque centrale américaine depuis 2008. Or, un resserrement de la politique monétaire est un facteur de soutien pour la devise, et le dollar ne fait pas exception à cette règle.