La fête est finie, on coupe la musique. Deezer reporte son projet d’introduction en Bourse, évoquant une météo boursière défavorable. La société pionnière du streaming musical jette l’éponge aux portes de la Bourse au moment où Showroom propose ses titres au marché et que des sociétés sont dans les starting-blocks à l’image d’Amundi. Une valorisation excessive pourrait expliquer cet échec…
Volte-face
Deezer reporte son projet d’introduction en Bourse sine die. Elle évaluera « ses différentes options de financement dans le futur » tout en assurant disposer de capacités de financement pour « poursuivre sa stratégie de croissance. » Deezer faisait appel au marché pour investisseurs pour lever 300 millions d’euros. Les fonds levés étaient dédiés au développement du groupe français sur certains marchés clés et d’étendre son offre, « d'avoir une distribution plus efficace grâce [aux] partenariats avec les télécoms comme avec les fabricants », et d'améliorer le produit et ses contenus, a expliqué Hans-Holger Albrecht.
Les investisseurs n’étaient pas à l’écoute
Une valorisation excessive pourrait surtout expliquer cet échec. Selon une source bancaire citée par Reuters, « l'entreprise française n'est pas parvenue à remplir son carnet d'ordres pour mener l’opération » dans les meilleures conditions. La société visait une valorisation entre 900 millions d'euros et 1,1 milliard d'euros après son introduction en Bourse.
Pour notre part, nous n’avions pas recommandé de souscrire à l’introduction de Deezer en raison d’une valorisation quelque peu extravagante pour une société qui n'était pas encore rentable et qui n'envisageait pas de le devenir avant 2018….