Le Chancelier de l'Echiquier, David Osborne est à Berlin. Il y rencontre son homologue Allemand Wolfgang Schauble. Pour un sujet essentiel pour la Grande Bretagne et pour l'Union Européenne: le statut au sein de l'Europe de la Grande Bretagne. Essentiel car Londres espère obtenir des concessions pour gagner le referendum en 2017.
LE LANCEMENT DU PROCESSUS DU REFERENDUM
Le ministre des finances Anglais est en visite officielle à Berlin.Et cette visite est essentielle car elle marque le début de la renégociation de la place de la Grande Bretagne dans l’Union Européenne. Ça y est. C’est parti. Cameron avait promis, et il l’a confirmé, un referendum sur le maintien du Royaume Uni avant la fin 2017. Mais il souhaite accélérer le calendrier. Mi décembre, la question du statut de la Grande Bretagne sera officiellement débattue pour la première fois lors d’une réunion des 28 leaders Européens. Et c’est pour préparer ce sommet et tâter le terrain que George Osborne va rencontrer son homologue Allemand Wolfgang Schauble.
QUEL STATUT POUR LA GRANDE BRETAGNE?
En quoi cette rencontre est importante? Pour les Anglais, Merkel et l’Allemagne sont les vrais patrons de l’Europe et c’est finalement eux qui décideront en dernière instance des concessions qu’on pourra accorder à la Grande Bretagne. Des concessions qui permettront à Cameron de se retourner vers les électeurs britanniques en leur disant qu’ils doivent voter pour le Oui car ils ont obtenu un statut encore plus privilégié au sein de l’Europe. Pour Cameron, rien ne se décidera à 28, tout se décidera à deux. Et Shauble va lui dire aujourd’hui ce que l’Allemagne est prête à laisser passer et ce qu’elle n’acceptera jamais.
L'EUROPE C'EST LONDRES ET BERLIN ?
La France n’est pas impliquée pour l’instant. Elle aura son mot à dire mais c’est frappant de voir ce qu’a dit Osborne hier en arrivant à Berlin. Il a parlé uniquement de l’axe Anglo-Allemand. Il a dit, je le cite, « les économies Allemandes et Britanniques sont le cœur de l’Europe, le moteur de la croissance et de l’emploi. A nous deux, nous formons la troisième économie mondiale derrière les États Unis et la Chine et nous représentons les 2/3 de la croissance Européenne depuis la sortie de la crise ». Un peu brutal non ? Le reste de l’Europe, et la France en particulier, n’entre pas dans l’équation Britannique. Ce que dit Osborne est vrai mais pas très agréable à entendre. La Grande Bretagne commence donc à dévoiler sa stratégie : insister sur un axe Londres- Berlin pour obtenir quelques concessions. Il est vrai que pour un referendum en Grande Bretagne, Merkel est plus populaire que Hollande.