Après avoir été propulsé jusqu’aux portes des 1,10$ jeudi dernier, dans le sillage de la BCE, l’euro consolide ses gains face au dollar. Il cède actuellement 0,57%, à 1,0812$. Il faut dire que la monnaie unique a pris le contrepied des mesures qui ont été annoncées par son président Mario Draghi la semaine dernière .
Comme prévu, la BCE a donc abaissé son taux d’intérêt de la facilité de dépôt qui passe de -0,2% à -0.30% et a confirmé l'extension du programme de rachat d'actifs de 60 milliards d'euros mensuels à fin mars 2017, et au-delà si nécessaire. Mais les marchés ont préféré vendre la nouvelle plutôt que de saluer les décisions prises par la banque centrale.
Au-delà de l’aspect politique monétaire, les investisseurs commencent à douter de l’impact positif des mesures prises par la BCE sur l’économie réelle et l ‘inflation en zone euro qui restent désespérément basses.
Car l’économie du vieux continent reste assez molle malgré les 60 milliards d’euros injectés tous les mois dans le circuit financier.
La semaine dernière, le PMI français a confirmé les retombées négatives des attentats de Paris sur le secteur des services (hôtellerie et restauration principalement)
Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui déçoit avec une production industrielle qui a augmenté moins que prévu en octobre.
Après son passage à vide de l'été, la production rebondit légèrement avec une légère hausse de 0,2% après des baisses de 1,1% en septembre et de 0,6% en août. Les économistes avaient anticipé en moyenne une progression de 0,7%.
L'augmentation du mois d'octobre a été limitée par un recul de 5,9% de la production d'énergie au cours du mois. En revanche les biens d'équipement ont enregistré une hausse de 2,7%.