Nissan et Renault viennent de trouver un compromis qui met fin à plusieurs mois de bras de fer avec l'Etat sur l'équilibre de l'alliance au sein de l'alliance entre les deux constructeurs. Selon Reuters, le compromis s'articule autour de deux accords, un entre Renault et Nissan et l'autre entre Renault et l'Etat.
Cet accord prendrait la forme de deux projets soumis au conseil d'administration de Renault qui se tient ce vendredi, ont déclaré à Reuters deux sources proches du dossier.
Selon les termes de l'accord, approuvé par le conseil d'administration de Renault, l'Etat français conservera ses droits de vote double en avril prochain, mais ces derniers seront plafonnés entre 17,9% et 20% pour la plupart des questions soumises au vote des actionnaires. Le partenaire japonais et actionnaire de Renault, Nissan, a de son côté accepté le maintien de son absence de droits de vote, a déclaré Renault dans un communiqué.
Ce plafonnement des droits de vote de l'Etat ne s'appliquera pas dans certaines circonstances exceptionnelles, comme l'annonce d'une offre publique sur Renault, précise le communiqué.
Dans le cadre de l'accord, Renault s'est par ailleurs engagé à ne pas interférer dans les questions de gouvernance du constructeur japonais, poursuivant la politique appliquée depuis 16 ans.
"Le conseil d'administration de Renault se félicite de cet accord, essentiel à la confiance entre Renault et Nissan et qui permet aux équipes de l'alliance de travailler à se hisser dans les prochaines années sur le podium des 3 principaux constructeurs automobiles mondiaux", a déclaré le groupe français. Le conseil a par ailleurs renouvelé sa confiance à Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan.
Le titre Renault chute de 5,07%, et revient autour des 88 euros.