À la fin du mois de novembre, l'optimisme était de mise sur les marchés. La hausse des taux américains était largement anticipée et la Banque centrale européenne devait jouer les pères Noël. Certains se prenaient même à rêver d'un "rallye de fin d'année". Décembre est venu doucher l'euphorie. Le monde des fonds aux États-Unis avait pourtant donné des signes avant-coureurs de la baisse...
Aux États-Unis, on cherche les signes qui permettent de déterminer si cette baisse des marchés est temporaire ou si c’est un retournement de tendance et c’est comme souvent du côté des fonds qu’on a des débuts de réponse. Et tous les regards sont tournés vers les fonds de high yield ou de junk bonds, ces fonds qui investissent dans de la dette d’entreprises à taux d’intérêt élevé. Quand les investisseurs sont optimistes sur l’avenir, ils se ruent pour prêter de l’argent à des entreprises qui ont des notations même assez mauvaises pour bénéficier d'un taux d’intérêt plus élevé. C’était le cas jusqu’à présent. Mais depuis quelques semaines ces fonds affichent des performances catastrophiques et certains ont annoncé leur fermeture la semaine dernière face à des pertes et des retraits importants. Ce n’est pas un signe très rassurant.
L’autre élément intéressant ce sont les bear funds, ces fonds qui parient à la baisse des marchés. Ces fonds ont bien évidemment cartonné avec la crise de 2008. Mais avec des indices américains qui ont triplé depuis mars 2009, vous pouvez imaginer comme ces fonds ont souffert. Et chose rarissime, ils ont presque tous disparu. Il n’y a plus, ou presque plus, de bear funds aux États-Unis. Ils sont tous morts d’épuisement en attendant une baisse des marchés qui n’est jamais venue. Ça aussi c’est considéré comme un signe de trop fort consensus à la hausse. Si on ajoute à ça la très mauvaise performance des fonds spéculatifs, les hedge funds, le monde des fonds nous indique que nous entrons dans une période très agitée, très volatile et plutôt avec un biais baissier.
Pourquoi les Français doivent-ils être dos au mur pour s'unir et se mobiliser comme ils l'ont fait après Charlie et l'hyper Cacher, après le 13 Novembre, et après le premier tour des Régionales? C'est étonnant. Comme le fait qu'après ces drames ou ces catastrophes, aucune mesure n'est réellement prise et on refait les mêmes erreurs. Hier les politiques ont tous répété sur les plateaux de télé qu'ils avaient entendu le message des électeurs au premier tour et qu'ils allaient changer. On sait que ça n'arrivera pas. Il faut des nouveaux partis, des nouveaux visages et pas des professionnels de la politique obsédés par leur poste et leurs avantages. Dommage.
Renault et le gouvernement ont signé l'armistice, chacun s'engageant à ne pas abuser de ses pouvoirs mais on sent que l'équilibre est précaire et qu'il explosera à la prochaine occasion.
L'économie "de partage" était une niche fiscale. Airbnb et tous les autres sites de locations permettaient de gagner de l'argent, parfois beaucoup d'argent, sans rien déclarer... Le gouvernement a décidé d'y mettre de l'ordre et oblige les sites à communiquer à leurs membres les revenus qu'ils doivent déclarer. Et ce, dès le premier euro, sans abattement. Si les membres ne déclarent pas ensuite leurs revenus, c'est panpan cucul.
Alliance entre voyages sncf.com et Airbnb pour inciter les voyageurs à louer leur appartement ou maison quand ils partent. Comme le soulignent les Échos, l'idée est d'encourager les voyages en montrant qu'ils peuvent aussi rapporter de l'argent.
Elle est déjà en page 3, 4 ou 5 des quotidiens. À peine terminée, elle n'intéresse plus personne. À part Fabius qui a versé une larme, cet accord "historique", va être mis dans un tiroir par les grands pollueurs comme les États-Unis ou la Chine qui ont obtenu que cet accord n'ait pas valeur d'obligation.
Selon le Financial Times, le consensus des économistes prévoit 4 hausses des taux pour un total de 1% en 2016. C'est parti...Maintenant que la hausse de décembre est acquise, on va avoir droit à des discussions sans fin sur les hausses à venir. Boring.
Si ça continue comme ça, on va avoir un prix négatif sur le pétrole comme on a des taux d'intérêt négatifs... Il a facilement enfoncé le plancher des 40 dollars et frôle les 35 dollars. Les prix à la pompe baissent mais très peu.
Le microcosme parisien scrutera le come-back des Guignols pour déceler le moindre signe qui prouverait que Bolloré s'est mêlé des textes et du contenu, ce qui serait, évidemment, un drame national bien plus grave que le chômage ou l'insécurité.
J'ai été très impressionné par le dynamisme et le drive d'Alain de Mendonça, patron de Karavel-Promovacances, qui vient de reprendre Fram. Un vrai entrepreneur. Regardez l'interview dans C'est Votre Argent en replay.
L'HOMME QUI RATTRAPE TRUMP
Même si Trump caracole encore en tête des sondages, un challenger se rapproche rapidement: Ted Cruz, Sénateur du Texas. Il est passé en deux mois de 10% à 22% des intentions de vote. Trump va devoir encore sortir une énormité pour préserver son avance.
Les vols touristiques pour Paris sont en baisse de 28% depuis les attentats. Une campagne de communication est prévue pour rassurer les touristes et sauver la fin d'année.
Les grands magasins sont prêts à payer le double du salaire normal pour travailler le dimanche avec en plus 30 euros pour la garde des enfants. Je serai là dimanche prochain.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU