L'Europe bascule à nouveau. Et le fossé est à nouveau en train de se creuser entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud. Après la Grèce, après le Portugal, c'est au tour de l'Espagne de sanctionner le gouvernement sortant. L'Allemagne et l'Europe sont à nouveau pointées du doigt: elles seraient responsables de tous les maux de ces pays et de la colère de leurs électeurs.
Et de trois. Après la Grèce qui a donné le pouvoir à Syriza, après le Portugal qui a basculé vers une coalition de gauche, c’est au tour de l’Espagne de sanctionner un gouvernement sortant sans même donner la majorité à une coalition stable. Si on ajoute à ça le basculement de la Pologne, un autre bon élève Européen, vers le populisme, on a un effet de dominos qui a toutes les raisons d’inquiéter. D’inquiéter les marchés, mais d’inquiéter aussi l’Allemagne qui se retrouve de plus en plus isolée.
L’Allemagne est pointée du doigt après cette série de revers électoraux : le leader de Podemos s’est précipité de déclarer que l’Espagne ne serait plus le vassal de l’Allemagne. Matteo Renzi lui-même donne ce matin une interview au Financial Times dans laquelle il juge que c’est l’austérité imposée par l’Allemagne qui provoque ce mini-séisme. Il est très inquiet. Et considère qu’il a maintenant le droit de critiquer et l’Allemagne et l’Union Européenne, car il a fait le job qu’on lui avait demandé. Il a réformé, il a coupé certaines dépenses publiques. Pour lui l’heure est venue de privilégier l’Europe de la relance à celle de l’austérité si on ne veut pas voir tous les pays basculer vers le populisme ou devenir ingouvernables.
Cette critique est-elle justifiée ? L’Allemagne et l’Europe sont les boucs émissaires. Sans l’Allemagne et sans l’Europe, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, et le Portugal, seraient en faillite. Ils n’auraient pas pu surmonter leurs crises de la dette. La baisse des taux grâce à la BCE mais aussi grâce à la garantie de l’Allemagne permet à tous ces pays, et à la France aussi d’économiser des dizaines de milliards d’euros. C’est tout le paradoxe de la situation. Les pays d’Europe du Sud, et la France aussi, veulent tous les avantages de l’Europe et de l’euro sans les inconvénients d’une gestion rigoureuse. L’Europe est à nouveau coupée en deux. Et on va à nouveau parler d’une Europe à deux vitesses.
L'emploi et le chômage sont, enfin, au centre des discussions. Il aura fallu attendre le coup de semonce des régionales et les 6 millions de chômeurs pour que les politiques se réveillent. On n'en est pas à l'action encore, loin de là, mais le sujet est posé. On évoque, enfin, un état d'urgence et une union nationale. Rien ne se passera, ou quelques mini-mesures, car nous sommes déjà en période électorale mais on en parle quand même. C'est une première étape.
17 milliards d'euros.C'est le montant de la fraude annuelle à la TVA. Des grandes arnaques organisées aux services payés "de la main à la main", le phénomène prend une ampleur sans précédent et Bercy ne parvient pas à l'endiguer.
Afficher sa fermeté mais surtout ne rien faire. C'est devenu le principe de base depuis quelques années. Le gouvernement vient de renoncer à l'inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou pour acte de terrorisme. Et les écologistes s'attaquent maintenant à l'état d'urgence. C'est décourageant et inquiétant pour l'avenir.
Mireille Mathieu sort un album de chansons de Noël dans lequel elle reprend, entre autres, son duo avec Tino Rossi.
Le Brésil n'en finit pas de s'enfoncer dans la crise. Hier le ministre des Finances a donné sa démission et a été remplacé par Nelson Barbosa "anti-austérité". Le real s'est écroulé avec un dollar au-dessus des 4 reals. De pire en pire.
Le deal Bouygues Orange avancerait. Les négociations battent leur plein selon les Échos et une annonce pour le début de l'année est possible. Le gouvernement actionnaire d'Orange à 23% serait très favorable et rêve d'un Airbus des télécoms, une consolidation européenne. Je n'ai toujours pas compris comment ils vont faire pour satisfaire l'Autorité de la concurrence avec une part de marché de 50% dans le fixe et le mobile mais je pense qu'ils y ont réfléchi. Big deal.
Le pétrole est au plus bas depuis 2004. Le gazole est à un euro. Tant pis pour la pollution.
Harrison Ford a touché 22.8 millions de dollars pour son rôle dans Star Wars 7 avec en plus un intéressement aux recettes qui pourrait lui rapporter 10 millions de dollars de plus. Pour mémoire il avait touché 10,000 dollars en 1977 (60,000 euros actuels...). La princesse Leia n'a touché "que" 1.3 millions de dollars. Et les deux jeunes héros du film 400,000 dollars. L'autre gros gagnant, avec Han Solo, du film c'est JJ Abrams avec un cachet de 4.5 millions de dollars et un intéressement qui devrait atteindre 36 millions. La Force de l'argent est avec eux.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU