La trêve des confiseurs aurait-elle favorisé le rapprochement entre Orange et Bouygues ? A priori oui. L’opérateur historique et Bouygues Telecom auraient conclu « la veille de Noël » un accord de confidentialité qui signe le début des pourparlers officiels en vue du rachat des activités du groupe de BTP dans les télécommunications, selon les informations du Journal du Dimanche.
Mariage à venir
Bouygues et Orange auraient profité des fêtes de fin d’année pour discuter mariage. C’est en tout cas ce que croit savoir le Journal du Dimanche. Le journal dominical avance en effet que les responsables des deux groupes se seraient même rencontrés la veille de Noël pour conclure un « accord de confidentialité » afin de poser les bases des négociations. Petite nouveauté, TF1 ne serait pas convié à la noce contrairement aux rumeurs annoncées fin décembre.
D’après le JDD, Orange serait prêt à débourser 10 milliards d’euros dont 2 millions en espèces sonnantes et trébuchantes et les 8 milliards restants seraient versés en actions de l’opérateur. Ainsi, avec 15% d’Orange, Bouygues deviendrait le deuxième actionnaire après l’État. L’opérateur réclamerait également deux sièges au conseil d’administration d’Orange, « comme l'État, dont un pour Martin Bouygues, ainsi qu'il le demande », précise le journal.
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Encore des détails à régler
Même si cette union est bien partie pour être scellée dans les mois qui suivent, se posent les questions et non des moindres, de concurrence. Le nouvel ensemble détiendrait en effet autour de 50 % du marché dans le fixe et le mobile. Une situation qui contraindrait Orange à céder des antennes et des fréquences aux deux autres grands opérateurs mobiles, Free et SFR, pour se conformer à « l'Autorité de la concurrence en France et non à Bruxelles ».
Encore faut-il que Xavier Niel, le patron de Free, soit d’accord pour récupérer « une centaine d'antennes dans les grandes villes alors qu'il avait accepté d'en reprendre 1.000 lors du rachat avorté de Bouygues Telecom par SFR en juin », rappelle le JDD. Depuis son arrivée en 2012, le trublion des télécoms a réussi à se constituer son propre réseau et lorgnerait donc le réseau fibre d’Orange. Pour l’obtenir, Orange pourrait demander à Free de reprendre « tout ou partie » des 600 boutiques Bouygues même si Xavier Niel « n'en a pas besoin. » Tous ces points vont être discutés dès la mi-janvier, quand Bouygues Telecom et Orange auront validé les grandes lignes de leur rapprochement, précise le JDD.
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