Casino accuse le coup en bourse après avoir dévoilé un chiffre d'affaires quasiment stable au quatrième trimestre en données organiques mais en repli à magasins constants. En France, la croissance se tasse malgré les efforts consentis sur les prix pour préserver ses parts de marché. Mais c’est surtout le Brésil, ainsi que la branche e-commerce à travers Cnova, qui ont lourdement pénalisé les comptes.
Après avoir massivement baissé ses prix en France pour regagner des parts de marché, Casino a renoué avec la croissance dans la deuxième partie de l'année, mais la rentabilité elle a été impactée.
« En France, la croissance s'est tassée en données comparables(+1,4% après +2,4%), avec une hausse de 3,0% dans les hypermarchés Géant (+3,9% au 3e trimestre), des ventes inchangées dans les supermarchés et chez Monoprix, et une légère accélération dans le format discount Franprix-Leader Price (+1,9% après +1,7%). » détaille Casino.
Pourtant, le chiffre d'affaires a totalisé 11,79 milliards d'euros - un chiffre supérieur aux 11,6 milliards attendus par les analystes. En revanche, à taux de change constants, hors essence et effets calendaires, les ventes ont reculé de 0,3%, après une baisse de 0,5% au troisième trimestre.
Le groupe tente de rassurer en expliquant disposer d'une "bonne visibilité sur sa rentabilité en France". Le groupe confirme qu’il vise un Ebitda significativement supérieur en France au deuxième semestre 2015 par rapport à celui de 2014.
Au Brésil, GPA, numéro un de la distribution, est parvenu à stabiliser ses ventes dans l'alimentaire, tandis que sa filiale Via Varejo, touchée de plein fouet par la récession, a vu ses ventes limiter leur baisse à 15,2% après un décrochage de 24,7% au trimestre précédent.
Les activités de e-commerce regroupées sous la bannière Cnova sont quant à elles passées dans le rouge avec un chiffre d'affaires en baisse de 5,9% à change constants, plombé par une chute de 20% au Brésil.
Dans un marché en forte baisse de 2,6%, le titre dégringole de 5%, à 38,67 euros.