L'Indice Pmi qui reflète l’activité manufacturière en zone euro se replie significativement en janvier en passant de 53,2 en décembre à 52,3 une baisse en ligne avec les attentes. Malgré un ralentissement de la croissance globale, les perspectives restent assez favorables dans le secteur manufacturier, note Markit, notamment du point de vue des créations d’emplois qui se sont accélérées, ce qui suggèrent une poursuite de la reprise au cours des prochains mois.
En revanche, « les fabricants continuent de signaler de fortes tensions déflationnistes, les prix des achats enregistrant l'un de leurs plus forts reculs aux cours des 6 dernières années et demie ».
En France, la reprise n’est toujours pas au rendez-vous. Après quatre mois consécutifs de croissance, l’'activité dans le secteur manufacturier a stagné le mois dernier en France sous l'effet d'un recul des nouvelles commandes, selon la version définitive de l'indice Markit.
L'indice du secteur est ressorti à 50,0, en recul par rapport à sa marque de décembre (51,4) et sans changement par rapport à sa première estimation. Les chefs d'entreprise interrogés ont fait état d'une hausse de l'activité dans les biens d'équipement, mais tout juste suffisante pour compenser des reculs dans les biens de consommation et les biens intermédiaires.
Pour la première fois en quatre mois, ils ont signalé un recul des nouvelles commandes, notamment à l'export. En Allemagne, la croissance du secteur manufacturier allemand a ralenti en janvier pour revenir à son plus bas niveau depuis trois mois, la dégradation de la demande étrangère pesant sur les nouvelles commandes, montrent les résultats définitifs de l'enquête Markit.
"C'est un début d'année sans éclat pour les industriels allemands", estime Oliver Kolodseike, économiste chez Markit. "Les indicateurs avancés suggèrent que la croissance de la production devrait se maintenir au cours des prochains mois mais à un rythme qui n'arrivera sans doute pas à gagner en vigueur."
La chute des prix du pétrole et d'autres matières premières s'est traduite par une baisse des coûts des achats la plus marquée depuis la crise financière, ce qui a conduit certaines entreprises à réduire leurs prix de vente.
Bonne surprise en revanche du côté du secteur manufacturier espagnol qui a enregistré en janvier sa plus forte croissance depuis huit mois, selon l'enquête mensuelle Markit. Cerise usr le gâteau, les nouvelles commandes ont atteint leur plus haut niveau depuis près de neuf ans.