Pour ses premiers résultats annuels en tant que société cotée, Spie ne fait pas les choses à moitié. Le spécialiste de l'ingénierie électrique a publié des comptes de haute volée grâce notamment à des acquisitions et des marges solides.
Boulimie d’acquisitions
Spie n’a pas été avare en acquisitions. Le groupe a réalisé en 2015 pas moins de huit acquisitions à travers le monde. Numac aux Pays-Bas, Leven Energy Services au Royaume-Uni et Hartmann Elektrotechnik en Allemagne ont permis de gonfler le chiffre d'affaires de 184 millions d'euros. Ainsi, les ventes totales ressortent à 5,30 milliards d’euros l’an dernier.
Son Ebita (bénéfice avant frais financiers, impôts et amortissements), 2015 a augmenté de 4,7% à 351 millions d'euros et la marge d'Ebita (bénéfice avant frais financiers, impôts et amortissements), objectif majeur pour le groupe, a progressé de 18 points de base à 6,6%, en ligne avec son objectif relevé au troisième trimestre. Surtout, le résultat net est dans le vert à 38,3 millions d'euros en 2015, à comparer avec une perte nette de 18,6 millions en 2014.
Autre bonne nouvelle pour les actionnaires, Spie sera généreux puisqu’ils recevront un dividende de 0,5 euro par action à la faveur d’une génération de cash-flow solide à 368 millions d'euros et un taux de cash conversion (ratio cash-flow sur Ebita) de 105%.
Amélioration des marges attendue
La marge d'Ebita est attendue en croissance de 10 à 15 points de base, et le chiffre d'affaires en croissance d'environ 5% en comprenant les acquisitions, porté par les activités d'efficacité énergétique et d'informatique et télécommunications, mais hors pétrole-gaz, où Spie s'attend à un repli organique modéré. Le groupe entend poursuivre une activité dynamique d'acquisitions, avec une cible de chiffre d'affaires acquis de l'ordre de 200 millions d'euros.