Alors qu'il fêtera bientôt le premier anniversaire de sa victoire, Donald Trump voit trois de ses anciens conseillers de campagne mis en accusation par le procureur Robert Mueller, responsable de l'enquête sur l'ingérence de la Russie pendant la campagne 2016. Un pépin qui arrive au mauvais moment alors que la réforme fiscale doit être présentée demain au Congrès
Les premières inculpations dans l'enquête du procureur spécial Robert Muelle, restée jusque-là parfaitement secrète, sont donc tombées : Paul Manafort, conseiller de Donald Trump pendant la campagne, et un de ses collaborateurs, sont inculpés avec 12 chefs d'accusation dont complot contre les États-Unis et blanchiment. Mais les accusations portent sur des missions en Ukraine entre 2006 et 2015, donc avant la campagne.
Par contre, George Papadopoulos, conseiller chargé des questions de politique étrangère pendant la campagne, a été inculpé pour fausses déclarations et a plaidé coupable. Une accusation potentiellement plus embarrassante pour le président
La Silicon valley va-t-elle faire tomber Trump ? Facebook, Twitter et Google ont en effet admis que des publicités politiques avaient été achetées par des entités russes et diffusées pendant la campagne, tandis que plusieurs centaines de sites d'origine russe y ont diffusé de fausses informations. Des parlementaires, aussi bien républicains que démocrates, estiment que la Russie avait l'intention de semer la discorde aux États-Unis et d'influencer l'élection afin de faire élire Donald Trump.
L'accélération de l'enquête sur l'ingérence russe arrive à un très mauvais moment pour Trump. Son projet de réforme des impôts, la première grande réforme qu'il pourrait réussir à faire adopter, doit être présenté au Congrès et rendu public demain. Également très attendu, le nom du prochain président de la Fed devrait être annoncé jeudi
Alors que la Catalogne est officiellement sous tutelle après la destitution de son Parlement, Carles Puigdemont, qui risque 30 ans de prison pour rébellion, s'est rendu en secret en Belgique où il pourrait demander l'asile politique. Surtout, les deux grands partis indépendantistes ont annoncé qu'ils participeraient aux élections régionales convoquées par Mariano Rajoy le 21 décembre. Des élections qui s’annoncent brûlantes et palpitantes.
Pour l’Économie française. Selon l'Insee, la croissance a atteint 0,5% au troisième trimestre, grâce à une accélération de la consommation des ménages et à une nouvelle progression de l'investissement. L'organisme public a également révisé à la hausse la croissance au deuxième trimestre, à 0,6% au lieu de 0,5%.
Allemande. Les prix à la consommation outre-Rhin ont reculé de 0,1% en octobre et ont progressé de 1,5% en rythme annualisé contre 1,8% le mois précédent toujours en rythme annualisé. C'est moins que prévu et, surtout, ce rythme est loin des attentes de la Banque centrale européenne, qui a pour objectif une inflation proche des 2% dans la zone euro.
En Chine. La croissance du secteur manufacturier chinois a ralenti plus que prévu en octobre sur fond de refroidissement du marché immobilier et de renforcement des règles antipollution forçant de nombreuses usines à limiter leur production cet hiver. L'indice officiel PMI des directeurs d'achat s'est établi à 51,6 en octobre contre 52,4 en septembre, où il avait atteint un pic de cinq ans.
Pour la loi antiterroriste qui a été signée hier par Emmanuel Macron et qui entre en vigueur dès demain. Liberticide pour la gauche, laxiste pour la droite, le projet a connu des débats houleux et la majorité a notamment dû battre en retraite sur l'obligation faite aux personnes assignées à résidence de déclarer leurs numéros d'abonnement et identifiants électroniques, et sur le périmètre au sein duquel il sera possible d'exécuter des contrôles d'identité aux frontières. Bon, on avance quand même...
Séance attentiste en attendant les réunions des principales banques centrales cette semaine. Ça commençait aujourd'hui avec la Banque du Japon qui a décidé le statu quo et a laissé le Nikkei inchangé (0%) tout comme le CAC la veille. Refroidis par les annonces sur l'enquête sur l'ingérence russie dans la campagne 2016, les indices américains ont tous fini en légère baisse, ce qui n'a pas empêché le Nasdaq d'inscrire un nouveau record en séance. À noter aussi le record du Brent au-dessus de 60 dollars, première depuis plus de 2 ans. L'eurodollar baisse un peu à 1,1637 usd.
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VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU
Gauthier Maës
Responsable Média