On a franchi un pas essentiel pour la réforme des impôts aux États-Unis. Un pas gigantesque même. Sans prendre trop de risque, on peut d'ores et déjà annoncer que Trump va réussir à faire passer la vraie première réforme de son mandat. Et en plus il va la faire passer dans le timing qu'il souhaitait, avant la fin de l'année.
Il a utilisé la carotte et le bâton pour obtenir l'accord du Sénat, un accord qui était loin d'être acquis. Le texte doit maintenant repasser devant la Chambre des Représentants, il y aura encore quelques tensions, quelques bras de fer, quelques négociations de dernière minute mais ça y est la baisse massive des impôts aux États Unis c'est maintenant.
On ne connaît toujours pas le taux définitif de l'impôt sur les sociétés.
Petite incertitude de ce côté-là. Le Sénat souhaite un taux de 20%, Trump a évoqué la possibilité de le remonter à 22% pour réorienter une partie de la baisse vers l'impôt sur le revenu des ménages les plus modestes. Mais il ne s'agit que d'un détail. Que ce soit 20, 21 ou 22%, quand on vient de 35% aujourd'hui, on parle tout de même d'une manne exceptionnelle pour les entreprises. Les États-Unis deviennent un grand paradis fiscal pour les sociétés. C'est un tournant majeur. Pour les particuliers, ce sera moins spectaculaire. C'est une mesure qui est surtout un cadeau massif pour le monde du business.
À court terme c'est évidemment une excellente nouvelle pour la Bourse et pour les valorisations des entreprises. On saura dans les jours qui viennent quelle partie de cette baisse des impôts était déjà anticipée dans les cours. À moyen terme, il va falloir étudier sérieusement l'impact de cette baisse d'impôts sur l'économie. Rappelons que cette baisse arrive à un moment où l'économie se porte déjà très bien et que les États-Unis sont en situation de plein-emploi. La baisse d'impôts sera-t-elle donc l'élément déclencheur de la hausse de l'inflation qu'on attend depuis longtemps? C'est le premier sujet.
Le deuxième c'est évidemment le déficit. Le pari de Trump c'est que les entreprises généreront beaucoup plus de bénéfices et donc que l'assiette des recettes fiscales sera plus large et compensera partiellement l'accroissement du déficit mais ce n'est pas acquis. Quoi qu'il en soit, nous vivons un moment historique pour les entreprises américaines. Encore un avantage concurrentiel majeur de plus
Trump ne peut pas totalement savourer son début de victoire sur les impôts. L'affaire Flynn, son ex-conseiller à la Sécurité Nationale qui a plaidé coupable dans l'affaire de l'ingérence russe pendant de la dernière présidentielle, éclabousse évidemment le Président. Trump a nié hier avoir tenté d'influencer le FBI pour qu'il cesse toute investigation sur son conseiller. Mais l'affaire ne s'arrêtera pas là.
Maintenant que le pouvoir saoudien a décidé de mener une lutte sans merci contre la "corruption", le FT rapporte en une que les banques suisses se précipitent pour signaler des soupçons de fraudes et d'activités suspectes de clients saoudiens. Maintenant. Pas avant. Dans le sens du vent donc.
Ce n'est pas une victoire, c'est un raz-de-marée. Les nationalistes corses remportent plus de 45% des voix au premier tour de l'élection Territoriale. La deuxième liste, de droite, recueille à peine 15%. À quand l'indépendance comme la Catalogne ?
Le chef du SPD, Martin Schultz, a indiqué dans une interview qu'Emmanuel Macron l'avait appelé à plusieurs reprises pour le pousser à accepter un accord de grande coalition avec Angela Merkel pour accélérer le renforcement de la construction européenne. Les négociations se poursuivent. Elles devraient aboutir dans les jours qui viennent.
Un jour important de plus pour le Brexit. Theresa May va à Bruxelles aujourd'hui pour tenter d'obtenir un accord sur les premières conditions du divorce et ouvrir la voie aux négociations sur le Brexit. L'obstacle du chèque de sortie semble être levé, celui sur la frontière entre les deux Irlande semble en passe d'être surmonté, le statut des européens en Grande-Bretagne fait encore l'objet de discussions mais l'ambiance ce matin était plutôt à l'optimisme.
Un vent d'optimisme devrait souffler sur les marchés après le vote, ce week-end par le Sénat américain de sa version du texte de la réforme fiscale ardemment voulue par Donald Trump et après l'avancée sur les négociations du Brexit. Du côté des marchés asiatiques, seul Tokyo termine en baisse, le Nikkei reculant de 0,49%, plombé par le recul de plusieurs poids lourds de la cote. Le dollar se renforce face à l'euro après les bonnes nouvelles sur la réforme fiscale aux Etats-Unis, l'euro/dollar revient sous les 1,19 à 1,1866 dollar.
L'émission était exceptionnelle avec nos Jedis de l'économie et de la finance : ALEXANDRE BARADEZ, Chef de la stratégie de marché, IG; JEAN-PIERRE GAILLARD, Président du conseil de surveillance d'Erasmus Gestion; HERVÉ GOULLETQUER, Stratégiste, LBPAM; SÉBASTIEN FAIJEAN, Directeur associé, IDMidCaps; CHRISTOPHER DEMBIK, Responsable groupe de la recherche macroéconomique à Saxo Bank
On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun.
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On avait oublié le Modem, mais il prépare son Congrès les 16 et 17 décembre; Benoît Hamon a rebaptisé son mouvement "Génération.s"; Les "prisonniers" du Ritz Carlton de Riyad sont progressivement libérés une fois que leurs "notes" de plusieurs milliards ou dizaines de milliards, jusqu'à 70% de leur fortune, a été payée, ça fait chère la nuit d'hôtel; Panne géante, encore, à la Gare Montparnasse dimanche; Le foie gras sera beaucoup plus cher à Noël, au moins 15% et on ne peut même pas attendre les soldes de janvier; C'est le 25ème anniversaire des SMS; 8 millions de Français souffrent d'acné, d'eczéma et de psoriasis selon la Société Française de Dermatologie; Excellent début de la série allemande Dark sur Netflix.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU