942 milliards de dollars...942 !! C'est la capitalisation hier d'Apple. À une encablure des 1000 milliards de dollars. Grâce en partie à ce nouveau record, le Nasdaq a atteint un nouveau record historique. Une fois de plus.
Ce qui est remarquable dans le record d'hier c'est qu'il se produit dans un environnement de marchés qui n'est pas euphorique. Les autres indices boursiers mondiaux sont à des niveaux élevés mais ne sont pas à leur niveau-record. C'est la hausse de Microsoft suite à son annonce d'acquisition mais surtout le nouveau record pour Apple qui a entraîné l'indice à ce niveau.
Rappelez-vous quand même qu'il y a quelques semaines, on craignait que ce soit la tech américaine justement qui entraîne les marchés à la baisse après le scandale Facebook notamment.
Tout d'abord et il faut le signaler, les résultats des géants de la tech sont excellents et les perspectives sont bonnes. Les groupes ont bénéficié massivement des largesses de Donald Trump en matière d'impôts et ont également des trésors de guerre pléthoriques qu'elles peuvent maintenant facilement rapatrier, partiellement ou totalement.
D'autre part les investisseurs ont le sentiment que les valeurs de la tech ne sont pas aussi sensibles aux problèmes géopolitiques et surtout à une possible remontée des taux d'intérêt compte tenu du fait qu'elles soient largement excédentaires en trésorerie. Mais au-delà de ça, ce que les investisseurs pricent c'est cette écrasante domination de la tech américaine. Une prime à la domination qui pour les marchés ne semble pas avoir de prix.
On n'est pas du tout en 2000 où on valorisait les entreprises de la tech en multiples de leurs pertes. Les valorisations sont très élevées dans l'absolu mais pour les spécialistes si on les ramène aux fondamentaux des entreprises, elles sont chères mais pas déraisonnables. Mais surtout aucun gérant au monde qui gère des portefeuilles internationaux n'a le choix : il doit avoir en portefeuille, s'il veut reproduire fidèlement les indices, ces actions. Qu'il les trouve cher ou pas. Autant de raisons qui alimentent la hausse.
Évidemment plus le Nasdaq monte, plus il s'expose à une correction violente. Et c'est pour cela que nous restons prudents, surtout à ces niveaux. Mais ce n'est apparemment pas le sujet pour l'instant pour les investisseurs. Je vous avoue que je suis fasciné par la puissance financière de ces groupes. À chaque fois que j'additionne leur valeur en Bourse, les chiffres donnent le tournis. Et ils seraient toujours aussi impressionnants même après une correction de 10 à 20%...
La semaine commence bien à Wall Street avec des indices en grande forme. Les excellents chiffres de l'emploi américain publiés vendredi dernier continuent d'alimenter ce courant acheteur. Ainsi, le Dow Jones s'est inscrit en hausse de 0,72% à 24.813 points tandis que le S&P 500 s'est apprécié de 0,45% à 2.746 points. Et bien sûr, on n'oublie pas le nouveau record historique du Nadsaq à 7606 points. Malgré cette ambiance euphorique, le Nikkei clôture sur une timide hausse de 0,28% à 22.539,54 points. L'euro est stable sur les 1,17 dollar. Le pétrole est orienté à la hausse avec un Brent à 75,57 dollars et un WTI en hausse de 0,45% à 65,23 dollars. L'once d'or grappille 0,10% au contact des 1.300 dollars l'once.
ENFIN UNE BAISSE DES DÉPENSES PUBLIQUES?
Selon les Échos le gouvernement pourrait enfin s'attaquer aux dépenses publiques. On attend un rapport sur le sujet dans les jours qui viennent, un rapport qui prônerait une baisse nette de la dépense publique de 30 milliards d'ici 2022. C'est un montant significatif même s'il n'est pas spectaculaire. Espérons que le gouvernement ne reculera pas sur ce sujet vital pour les finances nationales.
AccorHotels. -6.95%.
Les marchés n'aiment pas qu'on se rapproche de trop près d'Air France. Et AccorHotels voudrait reprendre la part de l'État dans Air France. Une stratégie que ne valide pas la Bourse.
Les chiffres publiés par la Banque centrale européenne révèlent que la part des achats de dettes italiennes par la BCE a baissé pendant la crise italienne au profit notamment de l'achat de dettes allemandes. Il n'en fallait pas plus pour que le gouvernement italien crie déjà au complot et accuse la BCE de tous les maux.
Le patron de la Ligue, devenu Ministre de l'Intérieur, veut réduire sévèrement les arrivées de migrants en Italie et expulser une grande partie de ceux qui se trouvent dans le pays. Réunion aujourd'hui des ministres de l'Intérieur de l'Union Européenne à Luxembourg : il risque d'y avoir de l'ambiance.
Ça secoue un peu. Enfin.
France 4 out de la TNT. Direction le numérique only.
France 3 plus régionale.
France O en suspens.
Et des économies de budgets qui n'ont pas encore été chiffrées officiellement. Ça avance. Tant mieux.
VOTRE ARGENT DU JOUR
En 2017, la décollecte sur les fonds en euros, ex-chouchou des investisseurs, a été de 19.4 milliards d'euros selon l'ACPR. Et si l'assurance-vie a quand même connu une année positive de collecte (+5 milliards d'euros) c'est grâce aux unités de compte qui ont collecté 24.4 milliards d'euros sur l'année, un record. Et ces chiffres sont renforcés par le niveau d'arbitrage au sein des contrats : un flux favorable aux unités de compte à hauteur de 4 milliards d'euros. La tendance se confirme en 2018 avec une collecte nette des UC due aux arbitrages provenant des fonds en euros de 1.9 milliards d'euros au 1er trimestre.
Si ces chiffres peuvent s'expliquer aussi par les contraintes des assureurs (qui exigent de plus en plus des versements minimums en unités de compte), cela montre que les épargnants sont prêts aujourd'hui à prendre plus de risques sur les marchés boursiers notamment à long terme. Mais tous les supports disponibles sur l'assurance-vie ne sont pas uniquement investis en actions. Sur le contrat MonFinancier Retraite Vie, vous avez plus de 665 fonds, dont des fonds actions, mais aussi des fonds obligataires et des fonds flexibles et patrimoniaux (qui investissent sur toutes les classes d'actifs), ainsi que plusieurs SCPI (société civile de placement dans l'immobilier). Demandez une documentation gratuite sur MonFinancier Retraite Vie
Trump affirme que c'est "son droit absolu" de se gracier lui-même. Au cas notamment où on viendrait l'accuser dans le dossier russe.
L'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Michel Ruimy, Économiste et professeur à l'Escp-Europe; Éric Bleines, Directeur de Gestion Actions, Swiss Life Banque Privée; Béatrice Mathieu, économiste et rédactrice en chef adjointe à l'Express; Jean-Pierre Gaillard, président du conseil de surveillance d'Erasmus; Christopher Dembik, Responsable groupe de la recherche macroéconomique à Saxo Bank et Laure Closier.
On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .
Le FMI est "impressionné" par les réformes françaises: il leur en faut peu; Le fonds chinois qui est déjà dans l'OL, IDG Capital, entre au capital de Rossignol : les Chinois sont partout !; Les riverains de routes secondaires se plaignent que Waze détourne sur eux une partie de la circulation: il faut apprendre à partager les gars; Le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler,fait l'objet d'une enquête du Parquet national financier pour conflit d'intérêts; Netanyahou est à Paris; Tariq Ramadan risque une troisième mise en examen pour viols: cela fait maintenant 4 mois qu'il est en prison; Il n'y a plus de Français ni de Française à Roland Garros: bravo; C'est la guerre entre Hidalgo et Bolloré sur Autolib.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU