Vendredi 20 juillet

Le yuan n’en finit pas de baisser. La devise chinoise est tombée à ses plus bas niveaux depuis un an. Depuis le mois d’avril, elle a perdu 10% sur fond de craintes sur les conséquences d’une guerre commerciale sur la croissance chinoise.

UN TAUX PIVOT

Le yuan n'est pas une monnaie comme les autres. C'est la Banque populaire de Chine qui ajuste le curseur chaque jour suivant une fourchette de fluctuation autour d'un taux pivot. Hier, elle a abaissé le taux pivot du yuan pour une septième séance consécutive à 6,7671 yuans pour un dollar vendredi. C'est 0,9% de moins que le précédent palier. Il s'agit surtout de la plus forte baisse quotidienne de ce taux pivot depuis deux ans.

UNE ARME À MANIER AVEC PRÉCAUTION

Voir baisser ou faire baisser, sa monnaie, c'est bien pour donner de l'impulsion à ses exportations. D'autant plus qu'un ralentissement de la croissance du produit intérieur brut au deuxième trimestre et un tassement de la production industrielle sont venus ternir le tableau déjà bien noirci par les querelles commerciales entre les États-Unis et la Chine. Mais la baisse de la monnaie a un effet pervers à savoir une perte de confiance des investisseurs. Ces derniers sont déjà effrayés par l'endettement de la Chine, à tous les étages, des particuliers en passant par les régions et les entreprises. La Chine de 2018 n'est pas celle de 2015 mais les tensions commerciales font perdre de la visibilité…

ASSURANCE TOUS RISQUES

Si malgré tout, la perspective de revivre un été chaud, comme en 2015, vous donne quelques sueurs froides, nous vous conseillons de prendre une position sur le VIX CBOE Volatility Index , l'indice qui mesure la volatilité, avec l'achat du Turbo call illimité VIX 767JZ (ISIN:DE000CV5ZK74). Attention produit réservé aux investisseurs avertis.

PAS CONTENT

Donald Trump, encore lui a déclaré sur CNBC qu'il n'appréciait pas vraiment la vigueur actuelle du dollar. Une remontée du billet vert qui « dessert » les États-Unis alors qu'en parallèle, le yuan « tombe comme une pierre ». Il s'est également exprimé sur les relèvements de taux de la Fed qui ne lui plaisent pas non plus. Une prise de position assez inhabituelle et qui tranche avec l'habituelle réserve des présidents américains sur le dollar ou la politique monétaire des États-Unis.

ENCORE PAS CONTENT

Donald Trump est sur tous les fronts pour défendre tout ce qui est estampillé bannière étoilée. Surtout quand c'est l'« ennemi » Europe qui plante une banderille. Le président américain s'est offusqué de la sanction infligée à Google et a estimé que l'Union Européenne « profite » des États-Unis dans un tweet. S'ajoutent à ce message des menaces de représailles à peine voilées. Avec ce nouvel épisode la tension est à son comble entre les États-Unis et l'Union Européenne à quelques jours de la venue de Jean-Claude Juncker à Washington… Une ambiance « pas vraiment super »…

JE PAYE SEUL

Avez-vous déjà entendu parler de la taxe sur les yachts ? Cette taxe symbolique qui avait été ajoutée pour calmer les opposants à la suppression de l'ISF. Et bien ce nouveau prélèvement, impôt étant banni du dictionnaire du gouvernement, n'a rapporté que…. 82.500 euros à l'État entre janvier et mai. Au lieu des 10 millions d'euros attendus ! Et sur les sept navires concernés, un seul Français s'est acquitté d'un droit de francisation supplémentaire de 7.500 euros. Qui a dit inutile ?

LES SIMPSON CHEZ DISNEY

Fin de série. Comcast jette l'éponge dans l'âpre bataille boursière qui l'opposait à Disney pour racheter la Fox. Un duel qui a duré plus de six mois entre les géants des contenus pour s'offrir une parade contre la montée en puissance du streaming. Disney rafle la mise avec un chèque de 71,3 milliards de dollars, Comcast ne voulait pas surenchérir davantage et mettre en péril ses équilibres financiers. Priorité au rachat du britannique Sky donc.

L'INTRO DU JOUR

C'est Tilray. Première entreprise liée au marché du cannabis à lever des fonds sur le Nadsaq et sur une place financière américaine tout court. Le succès a été au rendez-vous pour le producteur avec un titre qui a bondi de 20% pour ses premiers pas boursiers. Les investisseurs ont eu un sacré appétit pour Tilray.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Les principaux indices américains ont clôturé dans le rouge jeudi alors que plusieurs publications n'ont pas été à la hauteur des attentes. Les marchés américains font également une petite pause après cinq hausses consécutives. Le Dow Jones a perdu 0,53%, à 25.064,50 points, le S&P 500 a rendu 0,40% à 2.804,49 points tandis que le Nasdaq s'est contracté de 0,37% à 7825,30 points. À Tokyo, le Nikkei a perdu de son côté 0,29% à 22697,88 points à la clôture.
Le yuan est tombé cette nuit à un plus bas d'un an face au dollar. L'euro est stable face au dollar à 1,1643 après un fléchissement du dollar suite aux propos de Donald Trump sur la politique monétaire menée par la Fed.

ON S'EN FOUT ?

Les grosses berlines seront bientôt davantage taxées; Navya proroge la période d'offre de son introduction en Bourse jusqu'au 23 juillet ; Plusieurs abandons à la douzième étape du Tour de France; Hermès observe une légère accélération de sa croissance organique au second trimestre ; L'audiovisuel public va économiser 430 millions d'euros; l'Élysée pris dans la tourmente après l'affaire du faux policier.

SABRINA SADGUI

Responsable Bourse


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