La rentrée fiscale promet d'être mouvementée pour l'exécutif. Emmanuel Macron réunit mercredi un conseil des ministres de rentrée pour lancer l'année II de son programme de réformes. Il réunira ses principaux lieutenants pour décider des derniers arbitrages pour le budget 2019. Tout en tentant de répondre à la question suivante : comment faire pour tenir ses engagements auprès de Bruxelles, tout en respectant la promesse de ne pas augmenter la pression fiscale malgré une croissance atone ?
Le gouvernement est contraint d'apporter des éléments de réponse sur sa feuille de route alors qu'il était resté plutôt discret jusqu'ici. Pour cette année II de réformes, il n'entend pas donner des petits coups de ciseaux dans le gros buisson des dépenses mais souhaite tenir un cap dans le pilotage des dépenses de l’État. Mais Emmanuel Macron est confronté à une situation plus complexe qu'à sa prise de mandat. La croissance n'est pas aussi vigoureuse que les 2% attendus par le gouvernement. La consommation subit de plein fouet l'augmentation des cours du pétrole mais aussi une hausse de la CSG depuis le début de l'année. Avant la pause estivale, Gérald Darmanin avait indiqué que la croissance « ne sera pas inférieure à 1,8 % » en 2018. Or pour atteindre cet objectif, il faudrait que le PIB accélère au moins à 0,7% au second semestre. Alors que le consensus des économistes se situe désormais entre 1,7% et 1,8% de croissance sur l'année.
Pour maintenir son objectif de 2,3 % de déficit en 2018 et 2019, comme il s’y est engagé auprès de Bruxelles, l’exécutif va donc devoir faire un effort supplémentaire. Moins de croissance, donc moins de recettes fiscales à venir... Alors trois options s'offrent au gouvernement : tailler dans les dépenses sociales, laisser filer le déficit ou augmenter les impôts. Trois pistes politiquement périlleuses... On a beau retourner le problème dans tous les sens, quitte à défier la gravité, l'équation sera complexe pour le gouvernement. Surtout que le contexte économique n'est pas aussi favorable qu'en 2017. Les banques centrales deviennent de moins en moins accommodantes et la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis serait susceptible de peser sur l'économie française.
Jamais deux sans trois. Donald Trump s'est une nouvelle fois risqué à critiquer la politique de remontée graduelle des taux de la Réserve fédérale. Le président américain a estimé qu'il n'était "pas emballé" par Jérôme Powell, lui reprochant de lui mettre des bâtons dans les roues en relevant les taux d’intérêt. Pourquoi un ton aussi vindicatif à l'encontre du patron de la Fed ? La politique menée par l'argentier américain renchérit le dollar, et donc les produits américains à l’exportation. D'autre part, un argent plus cher freine les crédits à la consommation, contractés par des Américains qui doivent se rendre aux urnes dans quelques mois pour les élections de mi-mandat en novembre. L'élection partielle en Ohio remportée à l’arrachée début août par le parti républicain, renforce les inquiétudes sur l'issue du scrutin de novembre. Comme en juillet dernier, il a profité de l'occasion pour tacler la Chine et l'Union Européenne accusées de manipuler leurs devises. Pour ce dernier point, c'est une habitude...
Enfin... 497,4 milliards de dollars. C'est le montant record de dividendes versés par les entreprises au second trimestre dans le monde. Soit une hausse de 12,9% selon l'étude Janus Henderson. En Europe, ils s'élèvent à 176,5 milliards de dollars. Les actionnaires de la Bourse de Paris ont eu aussi leur part du gâteau avec un montant record de 50,9 milliards, soit une hausse de 23,5%. Ces montants records sont toutefois à relativiser, car exprimés en dollars. Par ailleurs, la guerre commerciale risque de jouer les trouble-fête et de peser sur les bénéfices futurs des sociétés cotées.
Total ferme le robinet de ses pipelines en Iran. Le géant pétrolier français a officiellement renoncé à ses projets dans le pays dont le développement de la phase 11 du gisement gazier de South Pars. Total plie donc bagage par crainte des sanctions américaines depuis que Donald Trump a dénoncé l'accord sur le nucléaire iranien. Washington avait donné aux entreprises opérant en Iran, une période de 90 à 180 jours pour se retirer du pays. C'est chose faite pour Total.
Atlantia a perdu 6 milliards d'euros en Bourse depuis l'effondrement du viaduc à Gênes. Le concessionnaire a vu sa valorisation fondre de plus de 25% l'espace de cinq jours, alors que le gouvernement italien menace de lui retirer l’ensemble de ses concessions.
A Wall Street, le Dow Jones réalise la passe de trois, avec une hausse de 0,35% à 25.759 points à la clôture. Le S&P 500 est également orienté à la hausse, (+0.24% à 2857 points) tandis que le Nasdaq limite ses pertes à 0,08% à 7.371 points. A Tokyo, le Nikkei clôture en légère hausse de 0,09% à 22.219,73 points, les opérateurs restent sur leurs gardes avant le nouveau cycle de discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Du côté des changes, les critiques de Donald Trump sur la remontée des taux d'intérêt de la Réserve fédérale ont eu leur petit effet. Le dollar est repassé sous les 110 yens pour la première fois depuis le 28 juin tandis que l'euro a repris des couleurs sur les 1,15 dollar. La Bourse de Paris démarre les échanges sur une note stable aux alentours des 5.380 points, les propos de Donald Trump l'ayant emporté sur les espoirs de dégel sur le terrain commercial entre les Etats-Unis et la Chine.
Le dernier film de Kevin Spacey n'a rapporté que 126 dollars le jour de sa sortie. C'est gênant ; La BCE inflige une amende de 4,3 millions d'euros à Crédit Agricole; Le club anglais de Norwich repeint en rose les vestiaires visiteurs pour affaiblir son adversaire, et le fair play alors ? ; Melania Trump se rendrait seule en Afrique sans Donald Trump. De crainte d'avoir un excédent de bagages ? ; Une action en justice aux Etats-Unis accuse Google de non-respect de la vie privée des utilisateurs de smartphones malgré la désactivation de l'historique de localisation ; «Thriller» de Michael Jackson n’est plus l’album le plus vendu aux Etats-Unis.
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