Pendant la période des fêtes, nous vous proposons un retour sur les principaux événements politiques, économiques, boursiers et patrimoniaux qui ont marqué l'année 2018, à travers les commentaires de Marc Fiorentino dans son morning zapping. Aujourd'hui, retour sur l'année "économique"
Les chiffres de la croissance française pour 2017 étaient bons, 0.6% sur le dernier trimestre, 1.9% pour l'année. Ceux de la croissance européenne sont spectaculaires. La zone euro affiche un taux de croissance de 2.5%, le plus haut niveau depuis 2007, avant les crises. Et la confiance des ménages et des entreprises étant au plus haut depuis 17 ans, la croissance devrait rester soutenue en 2018. C'est quand même une sacrée bonne nouvelle.
Un des éléments passionnants de ces réunions de banques centrales, c'est qu'on a une photographie de l'économie américaine avec des données de terrain. Et le verdict est sans appel. Pour la Fed, l'économie américaine va très bien, presque trop bien. Les taux de croissance ont été évidemment révisés à la hausse. Mais ce qui est à noter c'est que la banque centrale pense que les effets de la politique de relance de Trump se feront sentir graduellement sur les années à venir et en particulier en 2019 et 2020, pas uniquement en 2018, d'où les indications d'un rythme de hausses de taux assez soutenu mais en 2019 et 2020. Plus d'info dans le morning zapping du 22/03
Décidément Trump ne respecte aucune règle. Une heure avant la publication des chiffres de l'emploi vendredi, des chiffres qu'il connaissait, il a envoyé un tweet dans lequel il disait qu'il attendait avec impatience la publication de ces chiffres, sous entendant que ces chiffres étaient excellents. On frise le délit d'initié. Et en effet ces chiffres étaient excellents avec un taux de chômage qui atteint encore un record à la baisse: 3.8%! Et des créations d'emplois supérieures aux attentes.
Ne vous inquiétez pas... Les entreprises du CAC 40 affichent, encore et toujours, une forme étincelante. 11 géants du CAC ont publié leurs résultats hier dans une séance dantesque. Globalement, les résultats sont meilleurs que prévus : Peugeot, LVMH, Kering, Airbus, et Total ont profité de bonnes publications. Mais la moindre déception provoque de grosses sanctions : STMicroelectronics, Atos, Faurecia et Publicis et Valeo ont ainsi connu de fortes chutes sans que leurs résultats soient forcément mauvais. Les marchés sont de plus en plus exigeants.
Le WTI a perdu 3 % sur la semaine et près de 10 % en un mois. Le Brent a perdu plus de 7 % en un mois. Les tensions commerciales pourraient peser sur la croissance et la demande en pétrole. Les cours souffrent surtout des dernières publications des stocks américains qui sont plus élevés que prévus. Les investisseurs craignent que les États-Unis inondent le marché avec le pétrole de schiste. Et ils croient de moins en moins au maintien des quotas des membres de l'OPEP.
0.2% seulement de croissance pour le deuxième trimestre. Une vraie claque. On a donc la certitude que la croissance pour 2018 dépassera difficilement les 1.7. On attendait un ralentissement mais il est plus brutal que prévu et suscite des inquiétudes. Plus d'info dans le morning zapping du 30/08
Les taux d'intérêt montent aux États-Unis. Le taux à 10 ans a dépassé les 3% et les taux courts montent encore plus vite. Le taux à 2 ans est à son niveau le plus élevé depuis 10 ans. Les causes ? La hausse des taux d'intérêt par la Banque centrale américaine mais aussi les perspectives de hausse d'inflation aux États-Unis liée à la hausse du pétrole et à la hausse des salaires. On est sur une tendance de fond, pas une simple accélération purement accidentelle. Et une hausse de taux d'intérêt devrait modifier sensiblement l'environnement économique et financier.
En ce moment, il y a les États-Unis et le reste du monde. Au plan économique. Avec l'emploi qui galope. Au plan des marchés avec un écart entre la performance des marchés américains et du reste du monde au plus haut depuis 30 ans. Au plan des entreprises avec l'écrasante domination de la tech américaine, mais aussi de la finance américaine. Les résultats des banques sont tout simplement hallucinants. Plus d'info dans le morning zapping du 17/10
Nous sommes le seul pays développé dans lequel le chômage ne baisse pas. C'est une exception dont on se serait bien passé. Hier les chiffres trimestriels de Pôle Emploi étaient mauvais. Globalement mauvais. Plus d'info dans le morning zapping du 26/10
La zone euro est dans la tourmente. Après deux premiers semestres de bonnes factures, porteurs d'espoir, les chiffres déçoivent depuis quelques mois et suscitent de l'inquiétude. La croissance ralentit au troisième trimestre, et les tensions politiques entre les pays membres ressurgissent. Plus d'info dans le morning zapping du 31/10
L'économie française va ralentir. Sa croissance commençait déjà à montrer quelques signes d'essoufflement et le mouvement des gilets jaunes risque d'amplifier la tendance. Pour Bruno Le Maire l'impact sur l'économie est "sévère et continu". En première ligne le commerce de détail. De loin le plus touché. Mais aussi l'agroalimentaire. L'hôtellerie. Le transport aérien (Les Échos). Si le mouvement devait continuer, les prévisions de croissance pour l'année et peut-être pour 2019 seraient révisées drastiquement à la baisse, ce qui limiterait la marge de manœuvre du gouvernement sur le budget.
La question sur les marchés maintenant n'est plus de savoir s'il y aura une récession aux États-Unis ou une crise sur les marchés mais de savoir quand elle aura lieu. Et les investisseurs ont décidé, brusquement, de l'anticiper. La baisse des indices boursiers continue.