Personne n'ose employer le mot.
De peur de briser la belle euphorie qui règne sur tous les actifs, ou presque, dans le monde.
Et pourtant...
La politique de déversement d'argent gratuit des banques centrales provoque l'éclosion d'un nombre effarant de bulles.
Mais personne ne veut gâcher la fête.
Surtout qu'il y a un problème à "dénoncer" les bulles: le timing de leur explosion...
Je regarde la presse et les analyses tous les jours et le terme n'est jamais utilisé.
Et pourtant, il y a des bulles partout.
Dans tous les actifs.
Evidemment sur les marchés de taux, les emprunts d'état ou d'entreprises.
Sur certains segments du marché immobilier.
Sur certains segments du marché des actions, cotées ou encore non cotées.
Et c'est normal.
Avec des taux à zéro ou négatifs, la ruée vers les actifs provoque une envolée des prix sans précédent.
Une inflation des actifs d'autant plus effarante que l'inflation réelle, elle, ne décolle pas...au contraire.
C'est compliqué de "dénoncer" les bulles.
Parce qu'on passe pour un rabat joie, pour quelqu'un qui vient gâcher la fête
Parce qu'il y a toujours quelqu'un qui peut trouver une justification "raisonnable" à des valorisations déraisonnables
Mais surtout parce qu'il est impossible de déterminer le timing de l'explosion des bulles...alors pourquoi en parler?
Rappelons nous qu'en décembre 1996, Alan Greenspan, le patron de la Banque Centrale Américaine dénonçait "l'exubérance irrationnelle" des marchés en visant particulièrement le Nasdaq, mais le Nasdaq a vu sa valorisation spectaculairement progresser de décembre 1996 à mars 2000.
Il a donc fallu attendre Mars 2000 pour que la bulle explose, plus de 3 ans après que tous les signaux soient passés au rouge.
Avoir raison trop tôt, c'est avoir tort.
Et personne n'a envie d'avoir tort pendant trois ans, voire plus longtemps...
Il y aura krach donc.
Mais peut être pas avant plusieurs années.
Surtout que les banques centrales font "whatever it takes" pour éviter la chute.
Alors à quoi bon en parler?
Pour vous éviter tout de même de vous ruer sur des actifs qui ont des valorisations vraiment aberrantes; certes ils pourront encore s'apprécier mais la marge de manoeuvre est limitée et le risque de plus en plus grand.
Beyond Meat.
Beyond Meat est une start up américaine vegan.
Elle propose des alternatives à la viande avec, notamment, le Beyond Burger, un Burger vegan qui aurait le même goût qu'un burger de boeuf (je n'ai pas goûté).
Maintenant accrochez vous.
87.9 millions $ de chiffre d'affaires en 2018.
30 millions de pertes.
Introduction en bourse en fanfare.
Le 2 mai.
Au cours de 25 $.
Cloture à la première séance: 65.75$.
Un mois après 186.43 $.
JP Morgan a tout de même lancé une alerte bulles hier et le cours a chuté de 25% en une journée.
Mais Beyond Meat vaut tout de même...plus de 10 milliards de $.
Bulle vegan.
Et des exemples comme celui ci, il y en a des centaines, voire des milliers...
Je pourrais très facilement faire une rubrique quotidienne du "tweet du jour" avec le torrent de tweets déversés par Trump.
Hier, parmi une vingtaine de tweets, 2 tweets ont retenu mon attention:
L'un sur la bourse: "Good day in the Stock Market....". Le gars est tout de même président des Etats Unis et il commente la bourse au quotidien.
Mais surtout ce tweet: "The United States has VERY LOW INFLATION, a beautiful thing!"
Même Trump pointe du doigt le niveau fascinant de l'inflation.
Incroyablement basse.
Il trouve que c'est une bonne nouvelle.
Je trouve que c'est une aberration troublante.
C'est aujourd'hui qu'Edouard Philippe va présenter le programme de la deuxième partie du quinquennat de Macron.
Discours de politique générale à l'Assemblée.
On va avoir connaissance, ou confirmation, des réformes à venir.
Amusant le changement de ton sur Edouard Philippe dans les medias.
Avant les Européennes, c'était un homme isolé qui allait servir de fusible et dont les jours étaient comptés, aujourd'hui c'est l'homme qui a toutes les cartes en main...
Les mêmes écrivent une chose et son contraire.
Classique.
Il nous met en garde contre le "capitalisme fou"
No comment.
Il en restera toujours quelque chose.
Enquête passionnante de la Banque de France.
Le pouvoir d'achat des Français a fortement progressé d'octobre 2018 à mars 2019.
De 8.5 milliards d'euros.
Et qu'ont fait les Français de cet argent ?
Ils ont consommé, un peu, 3.1 milliards d'euros.
Et le reste?
Ils l'ont épargné !!
Nous sommes vraiment les champions de l'épargne.
Sondages pour les primaires démocrates: Biden 30%
Sanders 19%
La relève des jeunes...
Derrière, Warren avec 15% et Buttgieg avec 8%.
Biden et Sanders... Trump peut dormir tranquille.
Comme vous l'avez remarqué, je lis religieusement le Financial Times.
Et ses suppléments.
Comme "How to spend it", une petite revue sur les façons de dépenser de l'argent quand on est lecteur du FT.
Une fenêtre sur un autre monde...
Le dernier numéro s'ouvre sur un article de fond sur une nouvelle tendance: "House of cars", qui consiste à faire entrer une ou plusieurs voitures dans son salon en guise de décoration avec ce commentaire "owners want to be able to see their cars and show them off-they don't want them stored out of view in a basement"...on les comprend.
Et l'article de fin de numéro est un essai.
Pas celui de la dernière Dacia. Ni même celui de la dernière Bentley. Non, un essai du dernier jet privé Gulfstream, le G500.
On vous le conseille, ils est mieux que le 450, plus rapide, plus confortable avec ses 19 places et il ne coûte que 46.5 millions de $, hors options évidemment.
Porté par les anticipations de baisse des taux par la banque centrale américaine, qui tiendra la semaine prochaine sa réunion de politique monétaire, et des mesures de relance de l'économie en Chine, le CAC 40 a gagné 0.48 % à 5 408 points hier. Cependant, les tensions commerciales sino-américaines sont toujours présentes.
Outre Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé quasi à l’équilibre (-0.05% et -0.01%) temporisant après plusieurs séances de progression ininterrompue.
Cependant, ce matin à Tokyo, le Nikkei a fini en recul de 0.35 % en raison principalement des inquiétudes quant aux répercussions sur l'économie mondiale du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.
Le CAC 40 est attendu dans le rouge cette matinée en l'absence de catalyseur et en attendant les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.
Le Brent perd 2.41 % depuis hier matin à 61.24 $ le baril, l’Or se négocie en légère hausse de 0.14 % à 1327.40 $ l’once et l’Eurodollar avance à 1.1337 (+0.18%) contre 1.1317 hier matin à la même heure.
Les tarifs publicitaires de TF1 pour le football féminin augmentent du fait du fort succès d'audience; BlaBlaCar lance BlaBlaBus, encore une activité qui va perdre de l'argent sûrement mais comme BlaBlacar est devenu notre champion national, on n'a pas le droit de poser de questions sur sa rentabilité, même si nous sommes devenus actionnaires à travers la SNCF; premier mort de l'année en trottinette à Paris; Stéphane Plaza est devenu l'animateur préféré des Français; Pour être candidat à la présidence des LR, il faut déclarer qu'on ne sera pas candidat aux présidentielles de 2022; 54% des appareils électroménagers tombent en panne avant 5 ans; la mini série Chernobyl: dure mais passionnante.