Pendant l'été, nous vous proposons un retour sur les principaux événements politiques, économiques, boursiers et patrimoniaux qui ont marqué l'année 2019, à travers les commentaires de Marc Fiorentino dans son morning zapping. Aujourd'hui, retour sur l'année de la guerre commerciale.
Pékin a confirmé que des négociateurs américains se rendraient en Chine lundi et mardi.
Il s’agira du premier tête-à-tête entre les deux puissances depuis la rencontre entre Trump et XI Jinping début décembre qui avait abouti à une trêve jusqu’au 1er mars pour laisser la chance aux négociations.
Les deux délégations s'efforceront de "mettre en œuvre l'important consensus obtenu lors de la rencontre en Argentine".
Il y a eu un consensus ? On n’a pas dû comprendre alors…
La Chine est au cœur de l'actualité.
Aux États-Unis tout d'abord.
Les négociations commerciales traînent en longueur.
Hier Washington annonçait qu'elles s'étaient tendues.
Pour une raison simple: il ne s'agit pas simplement de négociations commerciales.
Non. Les vrais problèmes sont la propriété intellectuelle et le pillage technologique.
Et sur ce sujet, la Chine ne veut rien céder.
Plus d'info dans le morning zapping du 22/03
entre l'Union Européenne et les États-Unis vont commencer.
Le but annoncé est de les terminer avant novembre.
Elles porteront sur les droits de douane, notamment industriels.
Paris s'est opposé à ces négociations.
Sans succès.
Macron ne voulait pas de négociations avec un pays non signataire de l'Accord de Paris sur le climat.
Ça s'accélère.
La Chine et les États-Unis visent un accord commercial au début du mois de mai.
Un accord qui serait signé quelques jours plus tard lors d'un sommet Trump Xi Jinping.
Qui se tiendra peut-être au Japon où Trump avait prévu d'aller pour rencontrer le nouvel Empereur.
Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin va à Pékin le 29 avril pour finaliser le deal.
À minuit, heure de Washington, les droits de douane sur 200 milliards $ d'importations de produits chinois ont été augmentés de 10 à 25%. La Chine a annoncé qu'elle n'avait le choix : elle allait répliquer et prendre des mesures de rétorsion.
Plus d'info dans le morning zapping du 10/05
Tiède.
On a appris hier que la Chine avait vendu massivement des emprunts d’État américains au mois de mars.
Rappelons que la Chine est devenue le premier créancier des États-Unis.
Une manière de rappeler à Trump qu'il n'a pas toutes les cartes en mains.
La Chine compte bien aussi utiliser l'arme de sa monnaie en provoquant une forte dépréciation "compétitive" si nécessaire.
Il faut que vous vous intéressiez à l'affaire Huawei.
C'est devenu une affaire mondiale.
Et un des nœuds du conflit entre la Chine et les États-Unis.
Huawei, créé en 1987 à Shenzhen, est un fournisseur de réseaux de télécommunication aux opérateurs.
Trump en a fait une cible en l'accusant d'espionnage.
Le Japon et la Grande-Bretagne, de peur des représailles américaines, ont donc décidé de ne plus partager de technologie avec Huawei.
C'est un revers majeur pour le Chinois qui n'a plus accès aux puces de Qualcomm ou encore Intel et qui ne pourra plus intégrer Android.
La Chine déploie une nouvelle arme dans sa guerre commerciale avec les États-Unis : les terres rares.
La Chine détient un quasi-monopole sur ces métaux cruciaux pour la haute technologie, que l'on retrouve par exemple dans les smartphones ou les véhicules électriques.
Ce matin la presse chinoise met l'accent sur une possible interdiction des exportations de ces métaux vers les États-Unis.
Lundi, Xi Jinping a visité l'une des principales entreprises d'extraction et de traitement de terres rares de Chine. Une visite en forme d'avertissement.
Il n'y aura pas, pour l'instant, de droits de douane sur les importations Mexicaines. Les États-Unis et le Mexique sont parvenus à un accord. Un accord sur l'immigration. Trump explique dans un de ses multiples tweets d'hier, que la teneur de l'accord sera révélée dans les jours qui viennent et que c'est un deal...exceptionnel...
Plus d'info dans le morning zapping du 11/06
Nous sommes la nouvelle cible de Trump. Et pour ceux qui n'en étaient pas convaincus, ce que le président américain a déclaré vendredi devrait lever les doutes. Donald Trump a menacé de taxer le vin français, en rétorsions de la taxe « GAFA » lancée par la France sur les géants américains du numérique. Et il a dénoncé « la stupidité » d’Emmanuel Macron. Ouch.
Il a suffi d'un tweet pour que Trump provoque une baisse des marchés. Il a décidé d'imposer 10% de droits de douane sur 300 milliards de $ d'importations chinoises. À partir du 1er septembre en plus des 25% actuels sur 250 milliards $.
Plus d'info dans le morning zapping du 02/08
Mais la Chine a surtout répondu avec une de ses armes principales, le yuan. En décalant son point pivot proche des 7 pour un dollar et en laissant sa monnaie se déprécier face au billet vert. Trump n'a pas tardé à réagir, en dénonçant sur Twitter une « manipulation de la monnaie » et une « violation majeure ». Dans la foulée, le Trésor US a qualifié dans un communiqué la Chine de « manipulateur de devise ». Cette désignation lance un processus auprès du FMI pour « éliminer l'avantage concurrentiel injuste ». La guerre des monnaies a commencé.