Relance.
Ce mot, vous allez l'entendre de plus en plus souvent dans les semaines et les mois qui viennent.
Relance.
La nouvelle recette-miracle pour relancer la croissance économique.
depuis cet été, c'est que plus personne ne nie que la croissance économique mondiale ralentit et que ce ralentissement risque de s'accentuer.
Il y a encore un débat entre les optimistes qui pensent que ce ralentissement est purement conjoncturel, et en partie dû à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, et les réalistes, comme moi..., qui pensent que nous sommes entrés dans une phase de décroissance structurelle pour les raisons que je vous ai déjà exposées : démographie, technologie, révolution sociétale.
c'est qu'on dit de plus en plus que les baisses de taux et l'utilisation de la planche à billets ne sont plus que d'une utilité très marginale.
Vous vous rappelez notre topo sur la baignoire ?
L'argent coule à flots mais il alimente les bulles, sur les marchés et sur l'immobilier, mais il n'atteint pas ou peu l'économie réelle.
Les banques centrales vont continuer à déverser des milliers de milliards mais cela ne sert plus à grand-chose.
Rappelons que le Japon a des taux zéros depuis près de 30 ans et fait tourner à fond sa planche à billets mais que sa croissance et son inflation n'ont jamais décollé.
une nouvelle histoire pour remonter le moral des populations et pour faire à nouveau rêver les investisseurs et les marchés.
Cette nouvelle histoire, c'est la relance.
Queen Christine l'a dit : les banques centrales ne peuvent plus faire grand-chose, au tour des gouvernements.
Les gouvernements doivent faire de la "relance".
Cette relance, en temps normal, ne devrait concerner que les pays qui ont les moyens de faire de la relance.
Comme l'Allemagne par exemple.
L'Allemagne proche de la récession mais aux caisses pleines avec un surplus budgétaire, un surplus commercial et une dette en chute libre.
Tout le monde, Macron en tête, incite donc l'Allemagne à faire de la relance.
veulent leur relance.
C'est la musique qu'on entend en Italie.
C'est la musique qu'on entend en France.
Là encore le raisonnement est simple.
Lâchons les vannes.
Augmentons les dépenses.
Lançons des grands programmes d'infrastructure.
Tant pis si cela coûte de l'argent.
Tant pis si cela fera déraper des déficits et les dettes.
Cela n'a aucune importance.
Pourquoi ?
Parce que les taux d'intérêt sont négatifs et qu'aujourd'hui, plus vous dépensez et plus ça vous RAPPORTE de l'argent.
Un bon déficit français, à l'ancienne, rapporte aujourd'hui 0.40% par an sur 10 ans...
Pourquoi se priver, nous disent donc des cigales qui peuvent chanter tout l'été, alors que les fourmis triment pour mettre de l'argent de côté qui leur COÛTE de l'argent.
...on nous a inventé l'arme ultime, l'arme fatale contre la déconsommation et contre la décroissance.
L'Helicopter money.
L'argent qu'on déverse par hélicoptère.
Toujours les banques centrales.
Mais cette fois-ci l'argent ne transite plus par les banques et les circuits financiers qui s'en servent pour faire monter le prix des actifs.
Non, cet argent, on le distribue directement aux consommateurs pour qu'ils consomment.
Oui, vous avez bien entendu.
Les banques centrales, directement, sans passer par les gouvernements ou le système financier, distribuent des bons de consommation aux ménages, de 500 € à 1000€ par mois, gratis : la seule obligation que vous aurez c'est...de les dépenser.
avec toutes ces super inventions ?
On est entré dans une phase où on fait tout, et c'est déjà le cas depuis plusieurs années avec les banques centrales et les taux négatifs, pour relancer l'économie.
Tout.
Sans aucune limite.
Whatever it takes.
Et l'imagination n'a pas de limite.
Les règles de "gestion" classiques et les principes économiques sont dynamités.
Il faut échapper à la grande récession qui nous menace.
Et pour échapper à la grande récession, on utilise toutes les armes, même les plus absurdes.
On n'est pas loin de l'idée de Trump : bombarder les cyclones avec des armes nucléaires.
Cela recule l'heure fatidique de la récession.
De plusieurs années.
Et cela rend les investisseurs euphoriques.
À long terme, c'est évidemment destructeur.
Mais who cares?
De toute façon, on doit bien mourir un jour.
Deux façons de voir.
Suivre la mode, la tendance.
Et donc suivre la hausse des indices boursiers, qui, boostés par cette nouvelle croyance de la relance et par d'éventuelles "bonnes nouvelles" comme un accord commercial inéluctable avec la Chine, peut continuer, voire s'accélérer.
Ou s'accrocher aux fondamentaux qui ont de moins en moins cours, comme moi, et rester sur le bas-côté en regardant le train passer et louper d'éventuelles opportunités.
j'ai été un peu long mais nous sommes au cœur de sujets essentiels pour l'économie et pour les marchés.
et c'est une émission exceptionnelle.
On va se focaliser sur les thèmes qui ont marqué l'été et qui ont un impact sur VOTRE ARGENT et on va vous donner des conseils.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, le grand Benaouda Abdeddaïm, Virginie Robert de Constance Associés, Louis de Montalembert de Pléïade AM, Christopher Dembik de Saxobank et Emmanuel Lechypre.
À 20h ce soir sur BFM Business.
Rediffusion samedi à 11h et dimanche à 19h.
Porté par l'espoir de voir le conflit commercial se diriger vers une issue favorable suite à l’annonce d’une rencontre sino-américaine début octobre à Washington, le CAC 40 a poursuivi son rebond en gagnant 1.12 % à 5 593 points.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en hausse de 1.41 % et 1.75 % bénéficiant de solides publications de statistiques économiques. Les créations d'emplois dans le secteur privé et l'indice ISM des directeurs d'achat dans les services ont, en particulier, surpris favorablement.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a clôturé en gain de 0.54 %. Les dépenses des ménages japonais ont progressé en juillet pour un huitième mois consécutif, mais à un rythme moins fort que prévu (peut-être un effet du conflit commercial sino-américain).
Le CAC 40 est attendu à l’équilibre cette matinée, reprenant son souffle après deux séances de forte ascension l'ayant rapproché des 5.600 points.
L'Or se contracte de 1.79 % à 1517.30 $ l’once contre 1545$ hier matin. Le Brent, quant à lui, se négocie à 61.02 $ le baril (+0.83 %) et la parité eurodollar s’échange comme la veille à 1.1040.
WeWork rentre en Bourse, mais les fables commencent à lasser : selon le FT, la valorisation serait passée de 47 milliards $, valorisation à laquelle Softbank a mis de l'argent ce début d'année, à...20 milliards $, ce qui est encore beaucoup pour une boîte qui perd autant que son chiffre d'affaires; Trahi par sa famille : le frère de Boris, Jo Johnson, quitte le gouvernement; Le milliardaire tchèque qui a investi massivement dans la presse est devenu le 2ème actionnaire de Casino avec 5% du capital, le cours de Casino a très fortement rebondi depuis l'annonce de la sauvegarde; Facebook se lance dans le "dating" aux États-Unis; De plus en plus de chauffeurs de VTC circulent avec des fausses cartes, dans l'illégalité; En Grande-Bretagne, on voit mal comment on pourra échapper à des élections anticipées.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU