Avouez que le titre est accrocheur.
Effet WOW garanti.
Carrément ! La mort du capitalisme ! Rien que ça...
Le gars, il n'a peur de rien...
En fait cela me trotte dans la tête depuis des mois, mais encore plus depuis la coronacrise.
Et je voulais partager cela avec vous.
Avoir votre avis.
C'est une question, pas une affirmation (enfin pas tout à fait...) : est-ce la mort du capitalisme en France ?
...n’est plus un pays capitaliste depuis longtemps, si elle ne l'a jamais été un jour.
Nous vivions déjà depuis longtemps dans un modèle d’économie « mixte » avec une part écrasante du service public et une intervention grandissante de l’État dans le secteur privé.
Mais la coronacrise marque un tournant, ou plutôt un accélérateur, un révélateur.
La crise actuelle consacre l’omniprésence et l’omnipotence de l’État.
Le secteur privé s’est auto nationalisé de fait.
Il ne reste plus en France qu’un simulacre de capitalisme. (J'attaque dur...)
Les Français n’aiment pas le capitalisme.
Ils l'ont toujours détesté.
Le capitalisme c'est "un truc pour les Amerloques incultes et sanguinaires".
Le capitalisme en France est synonyme d'inégalités.
Et dans un pays obsédé par l’égalitarisme, c’est un péché mortel.
...dans les bras de l’État pour solliciter son aide, le secteur privé, ou ce qu’il en restait, s’est condamné.
Le capitalisme, c’est, par essence, la prise de risque.
Avec des gains illimités dans les périodes de croissance.
Et des pertes assumées en période de crise.
...ne veut plus assumer le risque, il ne veut plus assumer ses pertes.
Il ne veut plus assumer, dans une situation de crise majeure, les licenciements, le chômage, l’effondrement de la valeur du capital pour les actionnaires, la remise en cause des dirigeants des entreprises.
Il ne veut plus « jouer » à pile ou face.
Il veut gagner si c’est pile.
Mais il ne veut pas perdre si c’est face.
Tous les secteurs, plus ou moins touchés, ont réclamé l’intervention de l’État.
Comme un dû.
Chômage partiel entièrement financé par l’État.
Financements gratuits ou presque venant de la Banque centrale européenne ou du bras financier de l’État, la BPI.
Le secteur privé a signé sa propre mort.
Et regardez de plus près, quels sont les secteurs qui sont aujourd’hui encore réellement indépendants ?
Comme nous l’avons souvent écrit ici, les banques françaises sont devenues des agences de la Banque centrale européenne et de la BPI.
Le secteur aérien, moribond, s’est auto nationalisé.
Le secteur du tourisme va suivre.
Le secteur automobile est à l’arrêt et dépendra de plus en plus des incitations et des aides gouvernementales.
Le secteur de l’énergie est directement dépendant de l’état.
Idem pour un secteur des télécommunications totalement réglementé par l’État.
Et je pourrais continuer comme ça...
Vous pouvez le faire seul.
...était déjà omniprésent par le capital, par le financement, par la réglementation.
Avec cette crise il est devenu omnipotent.
Le secteur privé a demandé de l'aide.
Mais cette aide a un prix : la perte d'indépendance.
Un pacte faustien.
Bien sûr, on maintiendra, pour sauver la face et amuser la galerie, un capitalisme de façade avec une communauté de vrais entrepreneurs irréductibles qui résisterons encore et toujours.
Mais nous avons basculé dans un modèle d’économie étatique et para étatique.
Regardez autour de vous...
Tous fonctionnaires ou en voie de l'être.
C'est que ça correspond à l'évolution des mentalités en France.
Le capitalisme c'est l'inégalité.
Le capitalisme c'est la destruction de la planète.
Le capitalisme c'est une forme de violence que la France n'accepte pas.
...à ce que souhaite une large majorité des Français.
Un revenu minimum garanti quitte à sacrifier le potentiel de hausse des rémunérations.
Un emploi garanti.
Une retraite garantie.
Une santé garantie et gratuite.
Une école garantie et gratuite.
La France ne devient ni socialiste ni communiste.
Elle devient égalitariste et cette crise risque d'apporter la touche finale à un lent processus.
...de vous avoir pris la tête.
Et d'être un peu sorti de mon champ d'(in)compétences, l'économie et les marchés.
Je ne le referai plus.
Promis.
Dès demain je reparle des 25% de Français qui ne changent pas de slips et du CAC 40.
Chacun son métier.
ET À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
C'était LE sujet sur les marchés hier.
Ouh la la, il lance une guerre avec la Chine alors qu'on est déjà en pleine récession.
C'est affreux.
Et s'il fâche les Chinois, on n'aura plus de masques !
Au secours.
Petite panique sur les marchés.
Mais la température des marchés reste relativement basse : un petit 37.6° (VIX à 38%).
Il ne reste plus beaucoup de pays à ne pas être sortis du confinement.
L'Espagne, l'Italie, la Belgique, l'Inde, encore quelques jours, et nous.
On a sûrement raison, comme toujours.
Un cadeau !!!
Chouette !!!
On devrait avoir une annulation de charges fiscales et sociales des TPE pour mars, avril et mai.
Et en plus c'est gratuit, c'est l’État qui paie.
DU CÔTÉ DES MARCHÉS
Hier, le CAC 40 a perdu plus de 4 %, pénalisé par la publication d’une succession d’indicateurs en baisse (PMI manufacturiers, PMI final, etc…). Cependant, la confiance des investisseurs est progressivement revenue, notamment grâce au redémarrage progressif de l'activité de plusieurs États américains, permettant aux indices de Wall Street de clôturer dans le vert.
Cette matinée, le CAC 40 est attendu dans le vert, porté, lui aussi, par un regain d'optimisme en vue du déconfinement.
Ce matin, le Brent se négocie à 28.65 $ le baril contre 26.06 $ hier à la même heure. L'once d'Or est à 1 702.60 $ contre 1 694.50 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.091 contre 1.093 hier dans la matinée
Trump est super content que son pote Kim Jung Un soit vivant, il a peur de manquer de partenaires de golf après les élections; Le cadeau du jour : une aide de 200 euros pour 800 000 jeunes de moins de 25 ans "précaires et modestes"; Votre pré carré, à partir de lundi, c'est 4m2, trop de chance; Personne ne veut rentrer, tout le monde veut rester en télé...travail; Je ne supporte plus le mot Zoom; L’État va prêter 224 millions d'euros aux clubs de foot mais il demande un nantissement sur Neymar et M'Bappé; Le titre du jour, les Échos : "Les salles de sport en manque d'oxygène", j'aurais pu la faire; Belle touche de Jacques Audiard pour les deux derniers épisodes du Bureau des Légendes; Un scoop : Anne Hidalgo veut limiter la place de la voiture après le confinement, avant non ?; Le plan de déconfinement du gouvernement a été rejeté par le Sénat (mais le vote n'avait qu'une valeur consultative...); Les marins du Charles de Gaulle sont guéris (on peut connaître le traitement nous aussi ?); Le lama produirait un anticorps capable de bloquer le virus, je vais retourner à Thoiry.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU