Jeudi 11 juin

Vous êtes nombreux à vous poser la même question.
Encore et toujours.
Les marchés sont-ils totalement déconnectés de la réalité ?
L'économie mondiale s'est arrêtée, le monde va mettre du temps à se rétablir, et les marchés sont proches de leurs niveaux record.
Les investisseurs vivent-ils sur une autre planète ?

ET LA RÉPONSE EST TOUJOURS LA MÊME

Si les marchés ont rebondi aussi puissamment, c'est, comme nous vous l'avions dit dès le début de la crise, uniquement parce que les banques centrales injectent de l'argent de façon illimitée et parce que les gouvernements multiplient les plans de relance budgétaire sans plus se soucier de leurs déficits.

HIER

Le rapport de l'OCDE était totalement déprimant.
Pour l'OCDE, les pays développés vont porter les stigmates de la crise pendant longtemps, très longtemps, plus longtemps que n'importe quelle récession depuis 100 ans.
Le niveau de vie, malgré le rebond à court terme, ne retrouvera pas les niveaux d'avant coronacrise.
La hausse du chômage et l'explosion à venir des faillites d'entreprises vont empêcher un retour à la normale.
Et en cas de deuxième vague d'épidémie, l'OCDE pense qu'on pourrait se reprendre une baisse de 10% de la production.
Le rapport qu'il ne faut absolument pas lire si on a déjà un peu le moral en berne.

SI...

...les marchés ne tiennent que grâce à l'argent des banques centrales, l'autre question qui vient systématiquement est la suivante : les banques centrales ont-elles des limites d'intervention ? Vont-elles pouvoir continuer à tenir le monde à bout de bras encore longtemps en faisant tourner la planche à billets ?

LA RÉPONSE EST SIMPLE.

Oui, elles peuvent le faire.
De façon illimitée.
Elles peuvent faire sortir de l'argent de leurs chapeaux et le larguer par Canadair encore longtemps.

À DEUX CONDITIONS

La première c'est que tous les pays développés et la Chine soient tous dans la même situation. Si une zone économique rebondit moins que les autres, elle sera limitée dans son action par l'ajustement à la baisse de sa monnaie et l'absence de confiance des investisseurs.
L'autre condition c'est l'absence d'inflation.
Les banques centrales peuvent faire de la reflation de façon illimitée tant qu'il n'y a pas d'inflation.

OR, L'INFLATION...

...n'est pas près de revenir.
Elle est plombée conjoncturellement par la coronacrise.
Elle est plombée structurellement par la démographie, la technologie et par nos changements d'habitudes de vie qui vont être amplifiés par ce passage par le confinement.
Quand vous réfléchissez à diminuer vos surfaces de bureaux et à booster le télétravail, quand vous économisez parce que vous avez peur de l'avenir, quand vous dé-consommez pour sauver la planète et pour essayer de travailler moins, quitte à gagner moins, c'est déflationniste.

EXEMPLES

Aux États-Unis la FED a annoncé qu'elle maintiendrait ses taux à zéro pour cent jusqu'à la fin de l'année 2022.
Le secrétaire au Trésor veut qu'on verse encore plus d'argent directement aux entreprises et aux particuliers, directement. Des dons, pas des prêts.

ET DONC ?

Que faire sur les marchés.
Notre objectif a été touché et dépassé.
Si on prend le CAC comme référence, depuis que nous sommes passés en dessous de 3 800, nous avons visé 5 000 points.
Et nous vous avons conseillé de solder tout ou la plus grosse partie de votre position au-dessus de 5 000.
Un rebond au-dessus de 5 400 est toujours possible, mais il sera plus compliqué que le rebond de 3 600 à 5 000.
Nous sommes donc proches d'un cours d'équilibre, avec pour mots d'ordre : prudence et sélectivité.

COMBIEN ?

Combien la crise a-t-elle déjà coûté à l’État (donc à nous) ?
Hier le montant du plan d'urgence a été augmenté de 110 milliards à 136 milliards.
Rajoutez à cela plus de 300 milliards de prêts garantis par l'État, dont une partie ne pourra jamais être remboursée et que l’État ne pourra jamais réclamer en période préélectorale.
Et vous avez un déficit qui va s'approcher des 12% du PIB et une dette qui va largement dépasser les 120% du PIB.

AU THÉÂTRE CE SOIR

C'est le grand retour de notre passionné de mise en scène et de théâtre.
Dimanche soir.
Au programme : l'économie et le monde d'après.
Je ne sais pas si j'aurai la patience de regarder.

LE TTSO DE LA SEMAINE

"Voilà la deuxième vague"
Elle n'est pas épidémique, mais judiciaire ! Le parquet de Paris annonce l’ouverture d’une vaste enquête préliminaire pour déterminer "d’éventuelles infractions pénales" dans la gestion de la crise du Covid-19. Les premiers visés : les responsables d’administrations publiques (Santé publique France, ministère du Travail ou administration pénitentiaire). À cette giga-procédure qui s'ouvre à peine, il faut ajouter celles spécifiques aux Ephad, les plaintes déposées...
... devant la Cour de Justice de la République (visant les membres du gouvernement) et -- même si ce ne sont pas des juridictions -- les 2 commissions d’enquête parlementaires (une au Sénat et une à l’Assemblée) + celle annoncée samedi par le gouvernement... ça ne va pas laisser beaucoup de temps pour les réformes.
N'oubliez pas de vous abonner à l'excellente newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Les principaux indices boursiers ont terminé sans direction hier dans le sillage du verdict de la Réserve fédérale et la conférence de presse de Jerome Powell le président de l'institution. Le CAC 40 et le Dow Jones ont fini en baisse d’approximativement 1 %. Le Nasdaq, l’indice à forte coloration technologique, a pris 0.67 %, clôturant pour la première fois au-dessus du seuil symbolique des 10 000 points.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a terminé en baisse de presque 3 %, pénalisé par le renchérissement du yen.
Cette matinée, le CAC 40 est attendu, lui aussi, en contraction. L’indice phare de la place parisienne évoluera probablement sous les 5 000 points.
Le Brent se négocie à 41.2 $ le baril contre 40.5 $ hier matin.
L'once d'Or se négocie à 1 730 $ contre 1 716 $ précédemment.
L'euro/dollar est à 1.135 contre 1,133 hier à la même heure.

ON S'EN FOUT ?

Les loups, principalement les loups gris, sont désormais présents sur les deux tiers du territoire (Figaro); La Chine interdit de se servir du pangolin dans la fabrication de médicaments, ainsi que les excréments de chauve-souris, on est sauvé; Pour Alain Finkielkraut "la honte d'être blanc a supplanté la mauvaise conscience bourgeoise"; But devrait reprendre Conforama avec l'aide d'un PGE de 300 millions d'€; L'Europe et les États-Unis représentent 6% et 4.5% de la population mondiale (Challenges); Le Parisien liste le prix du m2 des villes à environ une heure de train de Paris pour les candidats au télétravail : entre 1 200 €/m2 et 2 500€/m2; La banque d'affaires Morgan Stanley en France propose des vélos électriques de fonction; On n'aura bientôt plus le droit de voir "Autant en emporte le vent".

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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