Jeudi 06 août

Le rebond du pétrole continue, tranquillement.
46 dollars touchés sur le Brent hier.
43 dollars sur le WTI
+ 8% depuis début juillet.
Après une hausse de 100% en mai et juin.
On retrouve les niveaux d’avant le krach de mars.

SOUVIENS-TOI... LE KRACH PÉTROLIER

Début mars, les cours du pétrole vacillent.
Le coronavirus sévit en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole derrière les États-Unis.
Mais ce n'est pas la seule raison. Les pays producteurs de pétrole n’arrivent plus à s’entendre sur les quotas de production. Les États-Unis continuent à produire massivement du pétrole. L'offre est pléthorique.
De 64 dollars début janvier, le pétrole passe à 46 dollars début mars.
Puis c’est le krach : le baril enchaine plusieurs séances à -10%, jusqu’au 20 avril et un baril de WTI qui passe même négatif.

LES PAYS PRODUCTEURS

L’OPEP, la Russie, et les États-Unis se sont alors entendus sur des réductions drastiques de production.
Et les cours ont fortement rebondi.
Depuis un peu plus d’un mois, ils remontent lentement leur production, très lentement même ce qui permet aux cours de continuer à grimper.
La reprise de l’activité et les plans d’actions des gouvernements soutiennent également les cours de l’Or noir.
Et les ouragans, notamment dernièrement la tempête Isaias, perturbent les flux pétroliers aux États-Unis.

ET MAINTENANT ?

Tant que les quotas restent bas, et que les économies repartent, les prix du pétrole peuvent remonter. On reste encore loin des niveaux de janvier sans parler des 100 dollars.
Mais, alors que sous les 45 dollars, il était dans l’intérêt de tous les pays de s’entendre pour faire remonter les cours, les stratégies risquent de diverger à l’approche des 50 dollars.
Les pays producteurs veulent remonter leur production.
L’Arabie Saoudite, qui peut bien vivre avec un pétrole à 40 dollars, le laisserait bien à ces niveaux pour maintenir ses concurrents, Iran et pétrole de schiste américain en tête, sous l’eau.
Et Trump pourrait ne pas voir d’un bon œil la remontée des prix de l’essence, à l’approche des élections…

L’EFFET DOLLAR

Hausse du pétrole, hausse de l’or, hausse de l’euro, tous ces mouvements sont quand même accentués par la baisse du dollar.
L’euro est en hausse de 10% face au dollar sur 3 mois.
Et le dollar baisse face à toutes les devises depuis 3 mois.
Mauvaise gestion de la crise sanitaire, incertitudes politiques et démondialisation pèsent sur le billet vert.

L’EMPLOI AMÉRICAIN

Les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis en juillet ont été nettement moins nombreuses que prévu.
167 000 créations.
Contre 1,5 million attendu.
Près de 10 fois moins.
Conséquence directe : le dollar chute. L’euro a franchi les 1,19 $.
Par contre, peu de mouvement sur les indices boursiers, les investisseurs se disent que cela va pousser le Congrès américain a validé le plan de relance.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Dans le sillage de la parution d’indices européens bien meilleur qu’attendu, le CAC 40 a terminé la séance d’hier en hausse de 0,75 % à 4 926 points.
L’indice européen PMI/IHS Markit pour le secteur des services est passé de 51,7 (en juin) à 57,3.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont clôturé en hausse de 1,39 % et 0,52 %.
Vendredi, le BLS, un organe du Département du Travail américain, doit publier un rapport très attendu sur l'emploi et le taux de chômage en juillet. Le président Trump a déjà annoncé sur Fox News que ce document contiendrait de « gros chiffres » sans préciser ce que cela pouvait signifier.
Teasing...
Ce matin à Tokyo, le Nikkei a fini en perte de 0,43 %.
Le CAC 40 est attendu, lui aussi, en baisse cette matinée.
L’once d’Or se négocie à 2 042 $.


Richard Garnier
Analyste Bourse MP

EN EUROPE

Les craintes d'une seconde vague épidémique se font de plus en plus pressantes.
Les clusters se multiplient.
Et les pays prennent des mesures strictes : port du masque obligatoire dans de nombreuses grandes villes, même en extérieur (pour Paris cela devrait être dans quelques jours), fermeture des frontières, fermeture des bars et restaurants, etc.
Et les faillites, licenciements et plans sociaux se multiplient.
Rappelons que l'Europe reste la zone la plus touchée par la pandémie, avec 210 000 décès (150 000 aux États-Unis).

TRUMP ET LES GAFA

Donald Trump a publié su Facebook et Twitter une vidéo dans laquelle il explique que les enfants sont "presque totalement" immunisés contre le virus Covid-19.
Facebook a retiré la vidéo, acte inédit de censure à l'encontre d'un président américain.
Et Twitter a interdit au compte de campagne de Donald Trump de continuer à fonctionner tant qu'il ne retirera pas la vidéo.
Trump n'aura pas le choix, les GAFA sont tout-puissants, c'est pour cela qu'il les déteste. Heureusement pour eux, il déteste encore plus la concurrence chinoise.

LA MAGIE DU STREAMING

Disney a perdu 4,7 milliards de dollars pendant le trimestre écoulé, contre près de 2 milliards de bénéfice net il y a un an, à cause de la pandémie et notamment des parcs d'attractions fermés et des croisières à l'arrêt.
Mais le groupe américain devrait profiter du streaming pour compenser les pertes liées à la pandémie. En deux mois, le nombre d'abonnés à sa plateforme a presque doublé.
Le titre a flambé de près de 10% suite à cette publication.

ON S’EN FOUT ?

Les images après l’explosion de Beyrouth sont vraiment impressionnantes, pauvre Liban ; Le conseil scientifique appelle à se préparer à une deuxième vague de l’épidémie à l’automne ; Le gouvernement rallonge le plan d'aide aux viticulteurs à 250 millions d'euros, loin des 1,5 milliard d’euros de manque à gagner dus à la crise, selon la profession ; Le film Mulan ne sortira pas au cinéma, mais directement sur la plateforme de streaming de Disney… pour 29.99 euros supplémentaires ; Invasion de moustiques-tigres en France : 58 des 96 départements métropolitains sont désormais «colonisés» ; Des images satellites ont révélé qu’il y a près de 20 % de colonies de manchots empereurs en Antarctique de plus qu’on ne le pensait ; Rafael Nadal ne participera pas à l’US Open, et peut-être même pas à Roland Garros; 6 août 1945, il y a 75 ans, la bombe atomique explosait sur Hiroshima.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

GAUTHIER MAES

Responsable media
Meilleurplacement.com

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