Vendredi 11 juin

Avec un niveau d’endettement qui dépasse désormais la barre des 200% du PIB et dans le contexte d'inquiétude générale des marchés financiers, le nouveau gouvernement japonais a fait de la réduction de la dette publique sa priorité absolue.

Naoto Kan, qui a pris la tête de l'exécutif après la démission de son prédécesseur la semaine dernière, a lancé un pavé dans la mare en évoquant le risque d’un défaut de paiement si le pays ne parvenait pas à maîtriser sa dette publique vertigineuse.

"Comme nous pouvons le voir avec la confusion dans la zone euro qui a démarré avec la Grèce, il y a un risque de défaut de paiement si la hausse de la dette publique est ignorée et si la confiance est perdue sur le marché obligataire » a déclaré le premier ministre devant le Parlement lors de son premier discours de politique générale.

"Nous ne pouvons pas conserver des finances publiques qui dépendent principalement de l'émission d'obligations", a-t-il poursuivit. En effet, le montant des emprunts d’Etat pour l’année s’élève à plus de 9% du PIB. D’ores et déjà, les agences de notation, particulièrement nerveuses lorsqu’il s’agit de dettes souveraines, ont prévenues qu'elles pourraient abaisser la notation souveraine du Japon faute d'un programme crédible pour réduire les déficits.

A l’instar des Etats-Unis et de l’Europe, le Japon se dirige vers une cure d’austérité et affiche la volonté de plafonner les émissions de dettes publiques à 44.300 milliards de yens pour l'exercice au 31 mars 2012. Parallèlement, l’exécutif songe sérieusement à augmenter la TVA afin de financer les dépenses sociales qui pèsent de plus en plus lourds en raison du vieillissement de la population.

Certes, l’endettement est excessif, mais plusieurs indicateurs rassurent les marchés. La reprise de l’activité économique, tirée par la hausse des exportations est au rendez-vous. En effet, le PIB japonais s’est accru de 1,2% par rapport au dernier trimestre, ce qui porte à 5% le taux de croissance en rythme annualisé. Ce qui n’est pas le cas de la zone euro qui a enregistrée un taux de croissance de 0,2% sur le dernier trimestre. Par ailleurs, les perspectives de financement du gouvernement japonais sont supportées par les liquidités colossales du secteur bancaire et par la faible demande de crédit du secteur privé. Cependant, Fitch estime que la dette japonaise devrait continuer à augmenter, ce qui exercera des pressions sur la solvabilité du pays. L’hypothèse d’une dégradation de la note souveraine du Japon n’est donc pas écartée.

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