A l’occasion du sommet de l’UE, les dirigeants comptent envoyer un signal fort aux marchés pour calmer les inquiétudes que suscitent l’Espagne et les tensions sur le marché interbancaire. Au menu du sommet, discipline budgétaire, renforcement de la gouvernance économique et accord sur la manière de publier les résultats des stress test des banques de la zone euro.
Ce test consiste à évaluer la capacité des institutions bancaires à supporter des conditions économiques et financières extrême. Cela implique l’évaluation de la solvabilité des banques à travers leur capitalisation, et leur niveau de fonds propres. Critère déterminant du test, le « ratio tier one » qui mesure la partie la plus solide des capitaux propres d’une banque. Le minimum requis sur le plan international est de 4% mais on considère qu’une banque entre dans une zone dangereuse à partir de 6%.
Jusqu’à présent réticent, Berlin accepte de rendre public les tests de solvabilité de ses banques, convaincu par la décision de la banque d’Espagne de publier ses résultats et surtout du bienfait de la transparence. En effet, la publication de ces stress test va permettre aux marchés de connaître l’état de santé du système bancaire, et surtout de couper court aux rumeurs en s’inscrivant dans une transparence absolue. "Il n'y a rien de pire que les rumeurs, la suspicion, les doutes et l'incertitude." a indiqué Christine Lagarde, ministre de l’économie.
Concernant les banques françaises, "les tests ne sont pas encore terminés et on va stresser un peu plus le système pour rendre les résultats encore plus crédibles mais la conclusion qu'on peut tirer c'est que les ratios de solvabilité tiennent bien pour l'ensemble du système", a-t-elle ensuite déclaré ", a-t-elle ajouté.
Les résultats devraient être publiés début juillet, à commencer par l’Espagne.
