Mardi 29 juin

Dans la lignée du sommet du G20, la BRI (Banque des règlements internationaux) appellent les Etats à assainir leurs finances publiques sans délai. Les leaders de l’économie mondiale, à l’occasion du sommet de Toronto, se sont engagés à réduire leur déficit budgétaire d’ici 2013 mais laissent le libre choix de sa stratégie et du calendrier à mettre en œuvre.

Dans son rapport annuel, la BRI estime que « retarder l'assainissement des finances publiques, risquerait simplement de raviver la volatilité financière, les dysfonctionnements des marchés et les tensions sur les financements. » Comment arbitrer entre réduction des déficits et croissance économique ? C’est le dilemme qui est posé. La reprise demeure anémique et chaque mauvaise nouvelle accroît la tension sur les marchés. La révision de l'indicateur avancé pour la Chine en avril à +0,3% contre +1,7% initialement, après une erreur de calcul, fait ressurgir les craintes de « double deep ». Il n’en fallait pas plus pour que les marchés, particulièrement nerveux et volatiles, plongent, à l’image de l’indice parisien qui recule de 4,01%.

Par ailleurs, les investisseurs sont particulièrement inquiets de la crise de la dette de la zone euro qui pourrait freiner la reprise de l’activité au niveau mondial. L’union européenne doit impérativement réduire ses déficits. Mais si les Etats pratiquent l’austérité de manière synchronisée, il n’y aura pas suffisamment de consommation et de marchés à fort potentiel de croissance, ce qui risque de casser la reprise de la croissance.

D’autre part, selon la BRI, le maintien exagérément long des mesures exceptionnelles mises en place lors de la crise financière risquerait de créer des banques ou des entreprises complètement dépendantes des aides publiques. "Plus les taux directeurs resteront bas dans les grandes économies avancées, plus les distorsions qu'ils créeront au niveau national ou international seront fortes » indique l’institution. Par ailleurs, les banques centrales pourraient sous-estimer les risques inflationnistes, le seuil étant fixé à 2% par la BCE. Or, ni la banque centrale européenne, ni la FED n’augmenteront leurs taux directeurs avant 2011 afin de soutenir la croissance.

D’autant plus que le spectre de l’inflation n’est pas la priorité à l’heure actuelle. Les craintes qui pèsent sur le système bancaire, à l’image du marché inter-bancaire européen qui connait un regain de tensions, suscitent les pires inquiétudes. La publication des résultats des stress test, qui placent les banques dans des conditions financières extrêmes pour évaluer leur solidité, permettra de ramener la confiance des investisseurs et in fine, d’apaiser les tensions. Mais ça sera loin d’être suffisant.

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