STMicroelectronics a publié hier soir après bourse ses résultats financiers pour le deuxième trimestre et le premier semestre 2010. Les résultats sont inférieurs aux estimations du consensus bloomberg, le marché sanctionne le titre qui recule de 2,58% à 6,56 euros.
Le chiffre d'affaires du leader européen des semi-conducteurs a atteint 2,531 milliards de dollars, légèrement inférieur aux prévisions des analystes qui anticipaient 2,527 mds. Au final, l’activité est en hausse de 8,9% par rapport au premier trimestre 2010 et de 27% en glissement annuel. L’EBIT est ressorti à 91 millions de dollars contre 98,38 millions anticipés. Les chiffres sont décevants, mais le groupe revient de loin, puisque que le groupe avait accusé une perte de 428 millions de dollars l’année précédente.
Au deuxième trimestre 2010, le bénéfice net s’inscrit à 159 millions en données ajustées, une fois encore inférieur au consensus qui tablait sur 174,17 millions de dollars.
Le résultat par action atteint 18 cents contre respectivement 0,07 dollar au premier trimestre 2010 et - 0,28 dollar au deuxième trimestre 2009.
Le résultat net ressort à 356 millions de dollars et le résultat par action après dilution s'élève à 39 cents.
Unique agréable surprise sur la marge brute qui atteint 38,3%, en ligne avec les résultats, et qui représente la meilleure performance enregistrée depuis 9 ans.
Les efforts de restructuration, à l’image de la cession de participation de Numonyx qu’elle détenait à hauteur de 48,5% à Micron Technology groupe, lui ont permit d’améliorer sa rentabilité financière. La trésorerie nette atteint d’ailleurs 566 millions de dollars à fin mars 2010.
Enfin, on peut être confiant sur STM car le secteur high tech, très cyclique, connaît une embellie, en témoigne la publication des résultats des leaders mondiaux du secteur comme ceux d’Intel qui affiche les meilleurs résultats depuis sa création. Le secteur de l’informatique connaît une forte reprise de la demande, les entreprises renouvellant leur parc informatique après avoir gelé leurs investissements durant la crise financière. Et c’est l’ensemble du secteur qui profite de l’embellie, en particulier les semi-conducteurs comme les français Soitec ou STM.
Enfin, la valeur n’est pas chère avec un PER estimé en 2010 à 14,29, mais la visibilité et les résultats ne sont pas assez bons pour l’intégrer à notre portefeuille.