Paris, à l’instar des places européennes, accentue ses pertes à la mi-séance. Après avoir touché un plus bas à 3650, le CAC abandonne 1,72%, à 3666,44 points. Madrid cède 1,65%, le Dax 1,62%, l’euro stoxx 50, 1,72%.
Plusieurs raisons à cette sévère correction des marchés. Bien sur, dans un premier temps, c’est la réunion de la Fed qui n’a pas rassuré et a plombé le moral des investisseurs. Ses dirigeants, ont estimé que le rythme de la reprise risque « d'être probablement plus modeste qu'il n'avait été anticipé », ce qui n'a rien d'étonnant au vu de la multiplication des signes de faiblesse ces derniers temps (PIB inférieur aux attentes, destructions d'emplois, craintes sur la consommation). Cela se traduira très vraisemblablement par une révision à la baisse des perspectives de croissance de la première économie mondiale même si elles restent inchangées pour le moment.
Deuxième raison, le ralentissement économique frappe également la chine le moteur de l’économie mondiale, en témoigne le fléchissement des importations. De plus, les investissements et la production industrielle ont encore décéléré en juillet à cause de la politique de resserrement du crédit voulue par Pékin afin d’enrayer la formation d’une bulle immobilière.
En Europe, l’heure n’est pas à l’optimisme non plus. La BOE a abaissé ses prévisions de croissance au Royaume-Uni et indique par ailleurs que me^me si la reprise économique se poursuit, l’activité économique reste bien en dessous de ses niveaux d’avant crise et qu’il dépend toujours des mesures de soutien.
Enfin, pour couronner le tout, les futures américains prédisent une correction sévère dès les premiers échanges. Le Dow jones devrait abandonner 1,21%, le Nasdaq 1,42% et le S&P 1,42%
Pour toutes ces raisons, aucune valeur ne parvient à se distinguer à la hausse sur le CAC. Les plus fortes baisses sont généralement celles qui ont le plus progressé ces derniers jours. Dexia chute de 3,5%, Société général de 3,24, Arcelor-mittal, 3,2%. Dans ce contexte difficile, seuls Wendel et Thalès sur le SBF 120 parviennent à grappiller respectivement 0,88% et 0,13%.
Sur le marché des changes, le dollar, valeur refuge, progresse face à l’euro, qui se replie de 1,2%, et oscille autour du seuil fatidique des 1,30, à 1,3008 alors que vendredi on était sur ses plus hauts niveaux, largement au-dessus des 1,32. Le yen, autre valeur refuge, poursuit son appréciation face au dollar et se négocie à 84,89.
Le baril de pétrole brut américain WTI se négocie pour sa part autour de 79,4 dollars, en repli de 0,9% avant la parution des stocks américains dans l'après-midi.
