Nous avons pris connaissance des commandes de biens durables aux Etats-unis, qui étaient attendues en progression de 2,8% et sont ressorties à +0,3%. Outre le décalage entre le sondage et la réalité, cet indicateur une fois encore, très décevant, vient noircir le tableau et ajoute un signe de faiblesse supplémentaire à la reprise de l’économie américaine.
Seule éclaircie, le révisé est meilleur. En effet, les commandes de biens durables ont reculé de 0,1% en juin contre -1,2% initialement. En revanche, hors transports, les commandes ont reculé de 3,8% alors que le consensus misait sur une légère augmentation de 0,5%. Des indicateurs macroéconomiques catastrophiques qui confirment l’inquiétude des investisseurs et ravivent les craintes d’une récession.
Les places européennes n’ont pas attendu l’ouverture de Wall Street pour décrocher. Paris plonge de 1,33% à 3444,26 points. Le Dax cède un peu moins que les autres places, à-0,77%, l’indice ifo du climat des affaires venant amortir la baisse. L’euro stoxx 50 abandonne 1,34%. Londres -1,1%, Madrid, plus forte baisse se repli de 2,02%.
En toute logique, les investisseurs délaissent les marchés actions pour se reporter sur les valeurs refuges. Le bund allemand explose pour atteindre 134,65. L’or grappille 0,25% à autour des 1235$. Le yen se raffermi face au billet vert, à 84,29. Le pétrole, à l’inverse, perd du terrain, à 72,11$ sur le brent. L’euro reste stable, à 1,2641.
Outre-atlantique, les futures prédisent une ouverture dans le rouge après une quatrième séance consécutive de baisse. Le dow jones devrait abandonner 0,63% et s’enfoncer sous le seuil des 10 000, à 9960 points dès les premiers échanges, le S&P -0,72%, et la Nasdaq -0,85%.
Toutefois, nous attendons encore les ventes de logements neufs à 16h, qui pourraient inverser la tendance ou tout du moins amortir le choc s’ils s’avèrent meilleurs que prévu.
Sur le front des valeurs américaines, très peu d’actualité en ce qui concerne les publications, mise à part Toll Brothers, un promoteur immobilier spécialisé dans le luxe qui a annoncé avoir renouer avec les profits, et bat le consensus avec un bénéfice par action de 16 cents contre une perte de 2,93 cents un an auparavant.