Les 4 sorcières sont connues pour accroître la volatilité. Et c’est désormais chose faite puisque le CAC est passé en territoire négatif à 3728 points.
Nous assistons à un retournement de tendance sur les marchés actions européens, accentué par les inquiétudes des investisseurs sur la solidité du système bancaire irlandais. Dublin décroche de 2.3%, plombé par le secteur bancaire. Allied Irish Bank, qui quittera l’indice paneuropéen des bancaires décroche de 8.3%.
Anglo irish Bank, qui n’est plus coté cristallise toutes les craintes des investisseurs. Dublin a déjà dépensé 23 milliards d’euros depuis que la banque a été nationalisée en janvier 2009 pour la maintenir à flot.
Désormais l’hypothèse d’une défaillance du système bancaire irlandais n’est plus a écartée. Ces craintes se traduisent en tensions sur le marché obligataire. Ainsi, le 10 ans irlandais a atteint un nouveau pic, grimpant de 11 point de base, pour atteindre 6.39%.
Par voie de conséquence, le spread avec Allemagne atteint son plus haut niveau historique, à 394 après avoir culminé à 400 ;
Le CDS à 5 ans irlandais est à 425 points, soit 38 points de plus que la veille.
Un passage délicat, d’autant plus que deux adjudications à 4 et à 8 ans sont prévues pour le 21 septembre. L’Irlande devrait emprunter 1.5 milliards, mais risque de payer le prix fort son adjudication.
L’Irlande fait tache d’huile, le spreads entre le 10 ans portugais et l’Allemagne est à 368 points, au haut depuis le début du mois. Le CDS 5 ans Portugais est à 375 points, au plus haut depuis la crise de dettes européennes.
Le Bund a pris 100 points en une séance en témoigne le fait qu’il soit passé de 129.08 ce matin à 130.1
