Mardi 05 octobre

Alstom est fortement malmené aujourd’hui et se repli de 1.3% à 35.98 euros. Le groupe a décidé de se serrer la ceinture en supprimant 4 000 postes d’ici mars 2012 dans le cadre du plan d’ajustement de sa division Power, qui fabrique des turbines électriques. Une annonce qui sonne comme un aveu de faiblesse. Cependant, ce plan d’ajustement devrait permettre au groupe d’économiser entre 200 et 250 millions d’euros et d'encaisser partiellement la baisse attendue de 11% des ventes en 2011 et de réaliser l'objectif d'une marge opérationnelle de 7% à 8%, contre 9,1% en 2010.

Il faut dire que le contexte économique lui est défavorable, le groupe est malmené au sein de certaines branches d’activités. Par exemple, dans le secteur ferroviaire, le groupe vient de perdre un appel d’offre en Italie.

Au final, au premier trimestre, les prises de commandes ont reculé de 35%, ce qui entraîne une surcapacité dans certaines de leurs activités. Pour autant, le carnet de commandes reste considérable, et totalise 42 milliards, l’équivalent de deux fois son chiffre d’affaires annuel. Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en plein boom, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. En témoigne l’annonce lundi dernier, d'un contrat d'une valeur proche de 100 millions d'euros avec un groupe industriel chinois, destiné à alimenter trois centrales nucléaires en Chine.

D’autre part, le groupe subit de plein fouet la concurrence internationale de sociétés chinoises dont l’atout principal est de casser les prix. Cette concurrence internationale exacerbée pourrait d’ailleurs raviver le projet de rapprochement entre Alstom, et son concurrent allemand Siemens, dont les synergies sont évidentes. Un article du Monde, datant du 15 septembre dernier estime que cette fusion, sur le même modèle qu’EADS prend tout son sens. Ainsi, cette fusion permettrait de créer un conglomérat européen puissant, capable de gagner des parts de marché à l’international en axant sa stratégie sur la qualité plutôt que sur les prix.

L’actualité du groupe déroute les analystes financiers qui sont partagés sur le dossier. Nomura voit un potentiel de hausse de 40% pour un objectif à 50 euros. Natixis est également à l’achat, et estime que le rythme de prises de commandes pourrait s’avérer plus rapide que prévu. En revanche RBS est à la vente, estimant que les bénéfices de la restructuration programmé sont incertains. Société générale est à conserver, assorti d’un objectif à 38 contre 45 précédemment

Pour notre part, nous restons à conserver sur le dossier étant donné que la société est nettement sous valorisé avec un PER estimé en 2010 de 10.14 contre 12.91 pour siemens.

Cependant nous prenons acte des difficultés rencontrées par le groupe en abaissant notre objectif de cours. Le moment n’est pas opportun pour vendre, c’est la raison pour laquelle nous attendons un rebond du titre pour se désengager de la valeur.

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