Mercredi 06 octobre

Altran se distingue à la hausse sur le SBF 120, et engrange 5.1%, à 3.01 euros, portée par les déclarations optimistes du management sur la reprise du secteur de l’automobile. La SSII, spécialisée dans le conseil en innovation technologique et en recherche et développement anticipe un exercice 2010-2011 sous de bons auspices. Les déclarations optimistes et confiantes du management sur les perspectives de croissance sont saluées par les marchés, après une année 2009 particulièrement éprouvante, où le groupe avait vu 50% de leur volume d’activité disparaître en l’espace dix semaines, en pleine crise financière.

En effet, le groupe revient de loin et a dut mettre en place en 2009 un plan de restructuration afin de résoudre les difficultés structurelles du groupe. Les charges d'exploitation, notamment, qui résident dans les salaires des consultants, ont nettement pesé sur la rentabilité. En témoigne le fait que le nombre de consultants dans l’automobile soit passé de 1000 personnes à 520. Ce plan de restructuration a eu pour effet d’alléger sa structure de coûts ainsi que sa dette. Signe que l’horizon s’éclaircit, le nombre de consultant s’est étoffé depuis pour atteindre 800 aujourd’hui.

D’autre part, Altran réalise 16% de son chiffre d’affaires avec les constructeurs et équipementiers automobiles, d’où une dépendance accrue à ce secteur. Or, l'automobile est le secteur qui progresse le plus vite au sein de ses branches d’activités, ce qui leur a permit de récupérer le terrain concédé en 2008 et 2009, période durant laquelle le titre avait en effet lourdement chuté. Pour vous donner un ordre d’idée, le titre qui s’échangeait en juillet 2007 à 6 euros, était tombé à 1.8 euros 18 mois plus tard.

Lors de la publication de ses résultats semestriels, Altran avait indiqué que sa marge d'exploitation devrait s'améliorer de manière significative au second semestre par rapport au premier semestre 2010. D’ores et déjà, la marge opérationnelle s’est hissée à 2,5% du chiffre d'affaires au premier semestre. En revanche, en prenant en compte l’impact des restructurations et des dépréciations d’actifs et de la charge d’impôts, le résultat net ressort en perte de 27.5 millions d’euros en 2010. Parallèlement, la dette nette du groupe est stable par rapport à 2009, mais reste conséquente à 208,1 millions d'euros pour une capitalisation de 431 millions d’euros. De plus, le coût de l’endettement financier net ressort en hausse par rapport au premier semestre 2009, à 12.6 millions d’euros.

Pour notre part, nous restons sceptique sur le dossier et préférons rester à l’écart au regard d’une structure bilancielle déséquilibrée. Dans le secteur des SSII, nous préférons des sociétés telles que Alten, dont la structure bilancielle est plus saine, avec par exemple une marge opérationnelle ressortie à 9.7%, contre 2.5% pour altran. De, plus Alten est très peu endetté, et a affiché une hausse de sa rentabilité au premier semestre. Par contre, le titre évolue déjà sur ses plus haut annuels, le potentiel de hausse à court terme nous semble dérisoire.

A découvrir également

  • visuel-morning
    L’investissement vert : rentable et accessible
    25/07/2025
  • visuel-morning
    La valeur de la semaine : Emeis
    01/08/2025
  • visuel-morning
    Entrepreneurs : comment différer l’impôt grâce à l’apport-cession ?
    15/05/2025
  • visuel-morning
    Les SCPI Corum Origin et Corum USA désormais ouvertes à la souscription en ligne !
    20/03/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt