Inversement de tendance à la mi séance. Bien que les places européennes peinent à trouver une orientation claire avant la décision de la politique monétaire de la Fed, l’heure semble être au rebond. Francfort gagne 0.95%, L’euro stoxx 0.94%, Londres grappille 1.1% tandis que Paris s’adjuge 0.96%, et touche son plus haut en séance à 3877 points.
Premier catalyseur de la hausse, des indicateurs macroéconomiques rassurants au sein de la zone euro qui alimentent le rebond. En effet, l'indice des directeurs des achats (PMI) du secteur manufacturier pour la zone euro en octobre est ressorti à 54.6, dépassant ainsi le consensus qui tablait sur 54.1. En revanche, dans les détails, l’indice PMI incite à la prudence, notamment concernant les pays les plus fragiles de la zone euro. La Grèce enregistre une accélération de la contraction tandis que l'Espagne et l'Irlande, repassent au-dessus de la barre du 50.0 après avoir subit une contraction de l’activité en septembre. Pour ce qui est de la France, la croissance de l'activité de l'industrie manufacturière a légèrement ralenti en octobre, la production affiche en conséquence son expansion la plus faible depuis 14 mois.
D’autre part, les marchés ont pris acte de la baisse des immatriculations de voitures neuves en France qui s'est accélérée en octobre pour atteindre -18,7% sur un an. Les ventes des marques françaises ont reculé davantage que les marques étrangères dans la mesure où les ventes des constructeurs français se sont repliées de 19,8% en octobre, contre un repli de seulement 17.4% pour les marques étrangères ont baissé de 17,4%. Des perspectives moroses qui pèsent sur le cours du compartiment automobile. Michelin et Peugeot reculent respectivement 0.26 et 0.7%. Renault abandonne 1.18%.
A la traîne également, le secteur du BTP. En cause, le groupe de BTP allemand Hochtief qui décroche de plus de 4% à Francfort suite à l'avertissement de sa filiale australienne qui devrait annoncer jeudi des résultats trimestriels impactés par le retard dans un gros projet de construction. Une mauvaise nouvelle qui pénalise l’ensemble du BTP français. Lafarge cède 0.29%.
Les résultats de bonne facture d’Altran Technologies sont applaudis en bourse, le titre figure parmi les plus fortes hausses sur le SBF 120 et grimpe de 3.35%
Areva est également très recherché aujourd’hui, Le groupe s’apprêterait a officialiser selon les échos un contrat de fourniture d’uranium de 3 milliards d’euros avec un groupe chinois avec il négocierait d’autre part une commande de deux réacteurs EPR. Un contrat record pour l’industrie tricolore qui est salué par les marchés. Areva tient le haut du pavé sur le SBF 120%, s’adjugeant 5,2%.
Arcelor Mittal rattrape le terrain concédé prend la tête du CAC et s’envole de 2.04%, soutenu par l’envolée des métaux précieux tels que l’acier qui a pris 3%, le cuivre, l’aluminium, le nickel.
Technip et Total profitent de la hausse du baril de pétrole pour s’adjuger respectivement 1.77% et 1.68%. Un baril qui poursuit d’ailleurs son ascension au delà des 85$, pour se négocier à 85.12$.
Sur le marché des changes, nous assistons à un nouvel accès de faiblesse du billet vert avant la décision de la Fed face à l’euro qui se négocie à 1.4020, tandis que le dollar se ressaisit face à la monnaie nippone à 80.81. A noter par ailleurs que la décision de banque centrale australienne de relever son principal taux directeur s’est répercutée sur le marché des changes marché des changes, où l’on constate une envolée du dollar australien, qui à touché dans la matinée 1.012 contre le billet vert, au plus depuis 28 ans.
Enfin, l’once d’or campe sur ses plus hauts à 1356 $ l’once.