Publicis est fortement malmené aujourd’hui, pénalisé par une double dégradation de recommandation. Deutsche Bank est passé d'acheter à conserver sur le groupe de médias tandis que Morgan Stanley révise son opinion de neutre à sous-pondérer. Le titre signe l’une des plus fortes baisses et abandonne 2.5%, l’occasion pour nous de faire un point sur la valeur.
D’abord il faut savoir que le titre a réalisé une belle performance en 2010, avec un cours qui a bondit de 37%, ce qui lui permet d’évoluer sur ses plus hauts depuis 10 ans. L’objectif de croissance organique revu à la hausse au fil des mois, au joué un rôle décisif dans le parcours du titre en 2010. La bonne progression des marges et notamment de la marge d’exploitation qui atteint 13.9% a également joué un rôle de catalyseur positif pour le titre, mais on reste éloigné du niveau de marge de 16,7%, atteint en 2008.
Le groupe s’est par ailleurs renforcé sur les marchés porteurs tels que le Brésil et la Chine qui surperforment les marchés développés. Goldman Sachs a d’ailleurs relevé son estimation de croissance du marché publicitaire mondial à près de 7% pour cette année, soutenu par le potentiel des pays émergents.
Avec un PER 2010 de 18.8, nous estimons que la société est suffisamment valorisée. Le Chiffre d’affaires se paye 1.3 la capitalisation et 1.4 fois la valeur entreprise. L’ Ebitda qui atteint 751 millions d’euros se paye 7.6 la valeur entreprise, des ratios qui nous semblent suffisamment élevés.
Le consensus des analystes lui est favorable dans la mesure où 55% d’entre eux sont à l’achat sur le dossier avec un objectif à 41 euros.
Pour notre part, nous préférons rester à l’écart sur la valeur, cependant, un retour sur les 33 euros nous inciterait à reconsidérer le dossier pour viser les 37 euros.