Groupe Partouche, le premier exploitant français de Casino s’envole de 7.58% sur le SBF 250, à 2.27 euros, avec un volume colossal puisque plus de 650 000 actions ont été échangés. Le titre, très recherché profite de l’annonce de la cession par Accor de sa part dans le groupe Lucien Barrière à Fimalac pour 186 millions, un montant qui se situe dans le haut de la fourchette et valorise Barrière à 13 fois l’Ebit, contre 12.6 pour le groupe Partouche
Le groupe, qui réalise près de 85% de son chiffre d’affaires en France a réalisé sur son exercice 2009/2010 un chiffre d'affaires total de 478,1 millions d'euros, en hausse de 5,6% sur un an. Par segment d'activité, le secteur des Casino, qui représente presque 90% du chiffre d’affaires a progressé de 6,3% à 431,6 millions d'euros, contrairement à la branche Hôtels qui a reculé de 2,1% à 31,9 millions.
Gros point noir de la valeur, son endettement. En effet, Partouche est étouffé par un emprunt obligataire de 300 millions d’euros, dont une échéance en 2011 de 120 millions. Du coup, la capitalisation de 172.5 millions est minime par rapport à la valeur entreprise qui elle culmine à 405, 2 millions. Le chiffre d’affaires qui se paye seulement 0.36 fois la capitalisation laisse penser que le groupe est sous valorisé, mais le ratio valeur entreprise sur Ebitda, qui atteint 4.26 change la donne. Le PER estimé pour 2010 est de 17.58 et de 24.53 pour 2011, ce qui nous parait assez cher. Depuis le 1er janvier, le titre a déjà progressé de 21%
Au final, en raison d’un endettement très important, d’absence de perspectives stables dans un marché qui reste difficile, et d’un manque de visibilité sur le cours, nous préférons rester prudents sur ce dossier.
