Bourbon, le groupe de services à l'offshore pétrolier a dévoilé ses résultats annuels. Le titre est sanctionné par le marché, et recule de 4.08%, à 32.44 euros. Un repli significatif que l’on peut mettre a profit.
Dans les détails, le groupe a annoncé que son bénéfice net avait chuté de près de 75% en 2010, plombé par des amortissements et des provisions. Pour l'exercice 2010, le bénéfice net est ainsi ressorti à 39,2 millions d'euros, contre 155,4 millions d'euros en 2009.
Le résultat opérationnel a reculé pour sa part de 69,7% à 53,5 millions d'euros, pénalisé par des amortissements en hausse de 51 millions d'euros et des provisions exceptionnelles d'un montant de 11 millions d'euros au Nigeria et au Brésil. Quant à l’Ebitda, il atteint 240,9 millions, en recul de 19,3%. Un Ebitda qui ressort inférieur aux attentes, les analystes visant un Ebitda de 275 millions. Le groupe justifie cette contre performance car l’activité a été affectée par les baisses des tarifs et le repli des taux d'occupation de ses navires. Au final, La marge sur Ebitda a reculé de 8,4 points à 28,3%.
Le chiffre d'affaires, déjà publié, avait en revanche progressé de 4,6% à 849,9 millions d'euros, avec une croissance dans les deux divisions du groupe, Marine Services et Subsea Services. D'un semestre à l'autre en 2010, le chiffre d'affaires augmente de 9,2%, avec une croissance de 9.5% dans l’activité marine services et un bond de 20% dans l'activité subsea services.
Par ailleurs, en tenant compte de la cession de sa division vrac, les revenus restent donc en progression à périmètre constant. De plus, le recentrage du groupe sur son activité offshore, la plus rentable et la plus dynamique est bien vu par le marché.
D’autre part, le groupe a annoncé le versement d'un dividende de 90 centimes d'euro par action pour l'exercice 2010, le même montant qu'au titre de 2009, ainsi que l'attribution d'une action gratuite pour dix détenues.
Pour 2011, les dirigeants semblent confiants quant à un bon second semestre et a indiqué que le taux d'utilisation de sa flotte devrait "continuer à s'améliorer progressivement, tel que constaté en janvier et février".
En revanche, la valorisation reste assez élevée avec un PER estimé en 2010 à 39 et un chiffre d’affaire se paye 2.24 fois la capitalisation. Nous pensons que fondamentalement, l’upside est assez limité, mais le repli d’aujourd’hui constitue un bon point d’entrée sur ce dossier pour viser 37 euros à moyen terme.