Les comptes de Rougier repassent dans le vert au terme de l’exercice 2010. La société spécialisée dans l'exploitation, la transformation et la distribution de bois tropicaux publie un résultat net part du groupe de 5,3 millions d'euros pour 2010, a comparer à une perte de 15,5 millions d'euros un an plus tôt.
Le résultat opérationnel courant s’inscrit à 4,6 millions d'euros, contre un résultat négatif de 12,1 millions d'euros en 2009.
La marge brute progresse pour représenter 66,2% du chiffre d'affaires, contre 58% l'année précédente, en raison selon le groupe de l'amélioration du mix-produit, d’une plus grande efficacité dans la gestion commerciale et la hausse des prix de vente. Pour vous donner un ordre d’idée, le bois de charpente a doublé par rapport à juillet
Au final, le chiffre d'affaires annuel atteint 138,7 millions d'euros, en hausse de 11,2%.
Rougier s’est fixée pour priorité en 2011 une poursuite de la croissance de l'activité et l'amélioration du résultat opérationnel courant, sans pour autant détailler les moyens qui vont lui permettre d’atteindre ses objectifs. Le groupe qui exploite 2 millions d'hectares au Gabon, au Cameroun et au Congo a également pour ambition de renforcer sa position dans la filière des bois tropicaux dans le Bassin du Congo car il ne réalise que 1.6% de son chiffre d’affaires en Afrique contre 57% en Europe. Au S1, la division 'Afrique et commerce international', est à la traine par rapport aux autre branches, avec un chiffre d'affaires, en augmentation de 6,5%, contre une progression de 12.7% dans le segment distribution.
Par ailleurs, le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale le paiement d'un dividende de 0,70 euro par action, en hausse de 133% par rapport à l'année précédente.
En terme de valorisation, les performances de Rougier sont dans les cours, le titre a flambé de 65% sur un an, le PER est élevé à 41.69. EN revanche, le chiffre d’affaires se paye seulement 0.38 fois la capitalisation et 0.62 fois la valeur entreprise.
Le titre s’adjuge 2.32%, à 40.1 euros, ce qui porte sa progression depuis le début de l’année à 27%.
Le dossier est intéressant, mais on manque de visibilité pour l’exercice 2011, de plus le titre nous semble trop cher pour pouvoir initier une position à l’achat.
Enfin, autre inconvénient sur ce titre tient à la faiblesse du volume, en témoigne le fait qu’il se traite parfois seulement 6 titres en une séance.